M. Faye, investi début avril après son éclatante victoire à la présidentielle sur la promesse de changer le système, a demandé à M. Sonko de «procéder à une revue générale des programmes et projets», de dresser «la situation générale des finances publiques», de la coopération internationale et des partenariats public-privé, indique un communiqué publié après le premier conseil des ministres du nouveau pouvoir.
M. Faye a par ailleurs demandé au gouvernement de «finaliser, avant la fin du mois d’avril 2024, le plan d’actions du gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés», suivant le programme avec lequel il a remporté l’élection.
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Il a aussi donné pour instruction d’«engager, sans délai, avec le secteur privé (national notamment), la mise en œuvre d’une politique hardie de relance de l’économie nationale».
M. Faye a dit devant les ministres avoir été élu en vue d’une «rupture en profondeur» et d’une «transformation du système à tous les niveaux de la vie économique et sociale». Il a dit observer une montée «des impatiences et des exigences des populations» devant la situation économique du pays.
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Le Sénégal, pays de 18 millions d’habitants vulnérable aux chocs extérieurs du fait de faiblesses structurelles, a été durement affecté par la pandémie de Covid-19 et les retombées de la guerre en Ukraine, qui ont freiné une croissance précédemment soutenue mais inégale.
M. Faye prend la tête d’un pays où la pauvreté touche au moins un Sénégalais sur trois, avec un chômage officiellement aux environs de 20%, des inégalités persistantes, un endettement lourd et une inflation élevée. L’investissement a été ralenti par trois années de tensions socio-politiques.