D’ancien opposant à Premier ministre, ce qu’attendent les Sénégalais d’Ousmane Sonko

Les Sénégalais réagissant à la nomination de Sonko Premier ministre.

Le 04/04/2024 à 13h04

VidéoC’est sans surprise que le nouveau président Bassirou Diomaye Faye a nommé Ousmane Sonko Premier ministre. Celui qui a incarné pendant des années le projet de rupture avec le système au pouvoir devra former un gouvernement d’hommes et de femmes intègres et compétents à même de répondre aux immenses aspirations du peuple.

Ousmane Sonko, leader du parti Pastef désormais au pouvoir, a été nommé Premier ministre par le président Bassirou Diomaye Faye le mardi 2 avril, quelques heures seulement après sa prestation de serment en tant que 5e président du Sénégal.

Une nomination sans surprise vu la proximité entre les deux hommes. C’est également Sonko qui a rendu possible l’élection de Faye en le désignant candidat de son propre parti après son empêchement. Les deux hommes étaient encore en prison dix jours avant la présidentielle.

Les Sénégalais souhaitent voir des hommes et des femmes intègres, compétents et conscients des attentes des populations intégrer ce nouveau gouvernement. La réduction du coût de la vie, la création d’emplois, l’amélioration de l’accès aux soins de santé de qualité... résument à peu de choses près les principales revendications actuelles des Sénégalais.

Les militants du Pastef, un parti constitué en 2014, devraient constituer la colonne vertébrale de ce gouvernement. A sa création, les membres fondateurs de ce parti étaient sans expérience politique et n’avaient assumé aucune responsabilité étatique.

C’est conscient de cet impératif, que le nouveau chef de l’Exécutif a fait appel à des personnalités réputées intègres et expérimentées. L’ancien ministre Mary Teuw Niane a ainsi été nommé ministre Directeur de cabinet du président de la République et l’ancien Secrétaire général de la présidence maintenu à son poste.

L’ancien président Macky Sall avait supprimé le poste de Premier ministre en 2019 pour «accélérer la mise en œuvre de ses projets» s’était-il justifié. Il l’avait rétabli en 2022

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 04/04/2024 à 13h04