Les résultats de cinq mois d’audit des finances publiques ont été livrés par Ousmane Sonko accompagné de quelques uns de ses ministres à la conférence de presse du 26 septembre. Et c’est un déluge de critiques qui s’abattu sur la gestion de l’ancien président sénégalais «le régime du Président Macky Sall a menti au peuple et aux partenaires en falsifiant les chiffres pour donner une image économique qui n’a rien à voir avec la réalité», a signalé Ousmane Sonko qui parlé de «carnage.»
En se référant aux règles «de transparence et sous réserve de la règle et du principe de la présomption d’innocence», le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a laissé entre que des poursuites seront engagées contre d’anciens responsables.
Sauf que cette sortie du chef de l’Exécutif intervient à l’approche des législatives anticipées prévues dimanche 17 novembre 2024. Un calendrier qui fait craindre à certains une récupération politique d’un audit financier pour affaiblir davantage l’opposition.
D’ailleurs, Amadou Ba, candidat malheureux à la dernière élection présidentielle arrivé en seconde position, est cité par Ousmane Sonko comme faisant partie du «carnage financier opéré contre le peuple sénégalais par l’ancien régime.»
En attendant, les citoyens préfèrent ne pas parler de chasse aux sorcières et estiment que la reddition des comptes est une pratique courante.