Sommet de la Cedeao à Abuja axé sur les coups d’Etat

Le président de la Gambie Adama Barrow, la ministre des Affaires étrangères du Libéria Sara Beysolow Nyanti, le vice-président du Nigéria Kashim Shettima, le ministre des Affaires étrangères du Bénin Olushegun Adjadi Bakari, le président de la Sierra Leone Julius Maada Bio, le président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye, le président de la Commission de la CEDEAO Omar Touray, le président du Ghana John Dramani Mahama, le président de la République togolaise Faure Gnassingbé, le vice-président de l'Ivoire Coast Tiemoko Meyliet Kone et le président du Cap-Vert José Maria Neves posent pour une photo de groupe lors de la 68ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à la Villa présidentielle à Abuja le 14 décembre 2025.. AFP or licensors

Le 14/12/2025 à 18h48

Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se réunissent dimanche pour un sommet ordinaire à Abuja, dont l’ordre du jour est dominé par le coup d’Etat en Guinée-Bissau en novembre et un autre avorté au Bénin il y a une semaine.

Le bloc régional avait déjà été secoué par une série de coups d’Etat entre 2020 et 2023 au Burkina Faso, en Guinée, au Mali et au Niger, pays toujours dirigés par des juntes militaires.

«Les événements de ces dernières semaines ont montré concrètement ce que signifie la solidarité régionale», a déclaré Omar Alieu Touray, le président de la Commission de la Cedeao, lors de la cérémonie d’ouverture du sommet à Abuja.

Cette rencontre régionale, organisée dans une salle de conférence du campus verdoyant et hautement sécurisé entourant la villa présidentielle nigériane d’Aso Rock, a été planifiée avant le coup d’État en Guinée-Bissau et la tentative de prise de pouvoir militaire déjouée au Bénin, mais ceux-ci se sont imposés comme des sujets majeurs à l’ordre du jour.

Selon le programme, les présidents vont discuter d’une récente mission de la Cedeao en Guinée-Bissau et de «la situation en République du Bénin».

Des politiques de libéralisation commerciale, ainsi qu’un «point sur le processus de transition» en Guinée sont également au programme.

La sécurité au Sahel constitue une priorité pour la Cedeao, alors que des groupes jihadistes mènent des insurrections dans plusieurs pays d’Afrique de l’ouest.

Dirigés par des militaires, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont quitté la Cedeao et formé leur propre organisation, l’Alliance des Etats du Sahel (AES).

La semaine dernière, M. Touray a appelé à des négociations avec l’AES sur les questions sécuritaires communes, alors que le conflit continue de s’étendre vers le sud.

«Aucune frontière ne peut nous protéger de la violence», a déclaré dimanche Julius Bio, le président sierra-léonais, qui assure actuellement la présidence tournante de la Cedeao.

Les chefs d’Etat de la Guinée et de la Guinée-Bissau, suspendus après leurs prises de pouvoir militaires, ne sont pas présents au sommet.

Le président nigérian Bola Tinubu n’y assiste pas non plus, il est représenté par le vice-président Kashim Shettima.

Outre les coups d’Etat militaires, le recul démocratique pèse également sur les gouvernements civils en Afrique de l’Ouest.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 14/12/2025 à 18h48