L’émissaire américain pour l’Afrique, Massad Boulos a mené ces derniers jours une série d’entretiens au Caire, dans le but de finaliser la proposition de trêve humanitaire proposée mi-septembre sous son égide par un groupe de médiateurs incluant l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, selon différents communiqués officiels publiés au Caire.
Il a notamment rencontré le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty et le président de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit.
M. Boulos a donné à ce dernier «une explication détaillée (...) sur les récents efforts des États-Unis au Soudan pour mettre fin à la guerre, faire entrer rapidement de l’aide et lancer un processus politique soudano-soudanais», selon un communiqué publié lundi soir par la Ligue arabe.
Aucune information n’a filtré côté égyptien après la rencontre annoncée par le ministère des Affaires étrangères.
Depuis plusieurs mois, un groupe de médiation réunissant Etats-Unis, Egypte, Arabie saoudite et Emirats arabes unis, travaille sur un plan de paix pour le Soudan, mais ses dernières propositions, présentées mi-septembre à Washington, sont restées lettre morte.
Fin septembre M. Boulos avait déjà dit espérer, à l’ONU, que l’aide humanitaire puisse rentrer à El-Facher, ville du Darfour, au Soudan, alors théâtre d’intenses combats entre l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide.
Après 18 mois de siège, cette capitale, dernier verrou stratégique de l’armée au Darfour et comptant encore des centaines de milliers d’habitants a été prise le 26 octobre par les FSR, depuis accusées d’exactions de masse sur les civils.
Les informations et témoignages se multiplient sur les exécutions, viols, attaques contre des humanitaires et pillages qui y sont commis, documentés par des images satellites et par des vidéos d’exactions publiées par les combattants eux-même.
La guerre depuis avril 2023 entre le général al-Burhane, commandant de l’armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d’Etat de 2021, et son ancien allié le général Mohamed Daglo, le chef des FSR, a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé près de 12 millions de personnes et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.




