Tensions entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud : Donald Trump accueille des Afrikaners comme réfugiés

Des Afrikaners rassemblés à l'ambassade des États-Unis à Pretoria le 15 février 2025.

Le 09/05/2025 à 16h29

Les États-Unis vont accueillir plusieurs dizaines d’Afrikaners, membres de la minorité blanche d’Afrique du Sud, en tant que réfugiés. Une décision qui fait suite à de longues semaines de polémique entre Donald Trump et Cyril Ramaphosa, le président de l’Afrique du Sud.

Un premier groupe d’Afrikaners, la minorité blanche descendante des colons néerlandais en Afrique du Sud, va être accueilli aux États-Unis dans les jours à venir, ont rapporté jeudi 8 mai plusieurs médias américains, dont NPR et le New York Times. Selon NPR, 54 Afrikaners ont déjà obtenu le statut de réfugié, et plusieurs dizaines d’entre eux pourraient arriver dès le lundi 12 mai.

Une décision soutenue par Donald Trump

Cette décision est le fruit d’un décret signé en février par Donald Trump, qui accuse les autorités sud-africaines de «persécutions raciales» envers cette minorité blanche. Il a suspendu l’aide à l’Afrique du Sud et mis en place une procédure spécifique d’asile pour les Afrikaners, invoquant notamment une loi sud-africaine sur l’expropriation des terres qu’il juge discriminatoire.

Le gouvernement sud-africain dément toute politique anti-Blancs, dénonçant une manipulation politique.

Un sujet explosif sur fond d’immigration

Cette mesure contraste avec le durcissement général de la politique migratoire américaine, marqué par des expulsions massives à la frontière mexicaine. L’implication d’Elon Musk, lui-même Afrikaner et critique du gouvernement sud-africain, ajoute une dimension politique à cette affaire.

L’Afrique du Sud «a fait part de sa préoccupation» aux Etats-Unis vendredi, après la révélation dans les médias américains de l’accueil dès la semaine prochaine d’Afrikaners, ces descendants des premiers colons européens que Donald Trump dit être persécutés et à qui il a offert l’asile, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

«Les allégations de discrimination ne sont pas fondées», affirme Pretoria, assurant que le gouvernement «n’empêchera pas les Sud-Africains voulant quitter le pays de le faire».

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 09/05/2025 à 16h29