«Le Président de la République a instruit le gouvernement de prendre sans tarder toutes les mesures pour permettre d’organiser les prochaines élections au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année 2024», a déclaré Yawa Kouigan, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, à la télévision d’Etat lundi soir.
Le président togolais, Faure Gnassingbé, avait promis lors de ses voeux de fin d’année 2022 que les élections se tiendraient en décembre 2023.
Les dernières élections législatives et régionales ont eu lieu en 2018 et avaient été boycottées par l’opposition qui avait dénoncé des «irrégularités» dans le recensement électoral.
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Cette fois, l’opposition se prépare à défier le parti au pouvoir, l’Union pour la République, et elle a mobilisé ses partisans à l’occasion du recensement électoral qui a eu lieu du 29 avril au 14 juin, d’où la forte affluence observée dans les centres de délivrance de cartes d’électeurs.
L’élaboration du fichier électoral est vivement contesté par l’opposition.
Il a été validé mi-novembre par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) qui avait jugé le fichier électoral définitif où sont inscrits plus de 4,2 millions d’électeurs «suffisamment fiable (...) pour permettre la tenue des prochaines élections régionales et législatives dans les conditions de confiance».
Le chef de l’Etat est au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père, le général Eyadéma Gnassingbé qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans.