Tunisie: la peine du chef d’«Ennahda» Rached Ghannouchi alourdie à 15 mois de prison

Rached Ghannouchi, leader historique du parti Ennahdha, élu président du Parlement tunsien.

Rached Ghannouchi, leader historique du parti Ennahdha, élu président du Parlement tunsien. . DR

Le 31/10/2023 à 10h14

Le mouvement islamiste tunisien Ennahda a confirmé mardi la condamnation en appel de son chef Rached Ghannouchi à 15 mois de prison par un tribunal de Tunis spécialisé dans les affaires de terrorisme.

L’ancien président du parlement dissous (81 ans) qui a écopé d’un an de prison en première instance, sera également soumis à un contrôle judiciaire pendant trois ans dans l’affaire d’une plainte l’accusant d’avoir traité les sécuritaires de «tyrans», précise Ennahda dans une publication sur les réseaux sociaux.

Les démêlés de Rached Ghannouchi, aussi bien avec le pouvoir que la justice, se sont multipliés, depuis le 25 juillet 2021. En avril dernier, Ghannouchi avait été arrêté et placé sous mandat de dépôt à la suite de déclarations dans lesquelles il avait affirmé que la Tunisie serait menacée d’une «guerre civile», en cas d’élimination des formations politiques issues de gauche ou de l’islam politique comme Ennahda.

En juillet 2022, il avait aussi été interrogé pour des soupçons de corruption et de blanchiment d’argent liés à des transferts de fonds depuis l’étranger vers une organisation caritative affiliée à Ennahda.

Début février, la Tunisie a connu une série d’arrestations d’hommes politiques, de figures de l’opposition, d’activistes de la société civile, de responsables de médias et de syndicalistes, pour leur implication présumée dans une affaire dite du «complot contre la sûreté de l’État».

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 31/10/2023 à 10h14