Les électeurs de ce pays d’Afrique australe sont appelés aux urnes le 23 août. Le président Emmerson Mnangagwa, candidat à sa réélection, est accusé depuis des mois par l’opposition de mener une répression croissante.
Citant des sources anonymes, The Herald affirme dans son article paru vendredi que des membres de la mission de l’UE ont rencontré 18 journalistes et leur ont offert du whisky et des coupons d’achat de nourriture afin de les inciter «à formuler des allégations farfelues visant à dénigrer l’ensemble du processus électoral».
La mission d’observation électorale de l’UE (EOM) «est consternée par les accusations diffamatoires et malveillantes contenues dans l’article», a réagi le chef de la délégation Fabio Massimo Castaldo.
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«Ces allégations sont fondées sur des rumeurs sans fondement et totalement fabriquées», a-t-il poursuivi dans un communiqué.
M. Castaldo a fait état de précédentes tentatives de jeter le discrédit sur sa mission, dénonçant «une désinformation flagrante du public zimbabwéen».
Outre l’UE, l’Union africaine, l’organisation du Commonwealth et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont dépêché des missions d’observation pour les élections du 23 août.
L’élection présidentielle opposera 12 candidats mais elle devrait se jouer entre le président Mnangagwa, 80 ans, et le leader de l’opposition Nelson Chamisa, 45 ans, dans ce pays à l’économie gravement sinistrée, entre corruption, pauvreté et chômage.