Zimbabwe: le président Mnangagwa investi par son parti pour la présidentielle

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, s'adresse aux médias à la State House à Nairobi, au Kenya, le 9 mars 2022.

Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, s'adresse aux médias à la State House à Nairobi, au Kenya, le 9 mars 2022.. AFP or licensors

Le 29/10/2022 à 19h08

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a été désigné samedi comme le candidat du parti au pouvoir, qui dirige le pays depuis 42 ans, à la présidentielle prévue en 2023.

A l’issue d’un congrès de quatre jours, le parti ZANU-PF a également décidé que Mnangagwa, 80 ans, arrivé au pouvoir en 2017 après le départ forcé du président Robert Mugabe qui a dirigé d’une main de fer son pays de 1980 à 2017, dirigerait cette formation politique pendant cinq ans.

Mnangagwa a remporté en 2018 des élections qui sont jugées frauduleuses par son principal rival, Nelson Chamisa.

«Je tiens à exprimer ma profonde gratitude pour m’avoir élu et soutenu comme unique candidat (présidentiel) du parti», a déclaré Mnangagwa, appelant à «une victoire tonitruante l’année prochaine».

Aucune date n’a encore été fixée pour la présidentielle, mais le scrutin devrait se tenir au premier semestre 2023.

«Notre parti est solide, rajeuni et inébranlable. La ZANU-PF est prête» pour la victoire, a déclaré Mnangagwa devant quelque 3.000 délégués lors de la réunion annuelle du parti tenue à Harare.

Vêtu d’une chemise jaune à fleurs avec son portrait, Mnangagwa a exhorté ses partisans à éviter la violence avant les prochaines élections.

«Portez avec vous l’esprit d’unité et d’harmonie», a-t-il dit. «Ne vous lassez jamais de prêcher l’unité. Ne vous lassez jamais de prêcher la paix. Nous rejetons la violence. C’est étranger à la ZANU-PF», a-t-il déclaré.

La ZANU-PF a été accusée d’avoir eu recours à la violence et à l’intimidation pour faire pression sur ses opposants lors des élections précédentes.

Le Zimbabwe est dirigé depuis l’indépendance du Royaume-Uni en 1980 par la ZANU-PF. La Coalition des citoyens pour le changement (CCC) de Nelson Chamisa est considérée comme le principal adversaire du parti au pouvoir.

Le président Mnangangwa avait promis de tourner la page de l’autoritarisme, mais est régulièrement accusé de museler les voix dissidentes, notamment par le biais d’arrestations arbitraires.

Le Zimbabwe est en proie depuis des années à une économie à l’agonie, plombée par une inflation galopante, des coupures d’électricité endémiques et une pauvreté criante.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 29/10/2022 à 19h08