Dans ce lot d’artistes figure Dieynaba Sidibé allias Zeinixx première graffeuse du pays. Douée, bombe de peinture ou pinceau en main, elle redonne des couleurs aux rues de la capitale sénégalaise. A travers son art, elle s'adresse aux Dakarois dans un langage artistique et simple à la fois que tout le monde semble comprendre.
Zeinixx n'est certes pas la seule à pratiquer le street art, mais on rencontre sa signature dans bien des endroits.
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Aux HLM, sur la clôture bordant l'autoroute, voire dans des quartiers comme les Sicap Liberté, Grand Dakar ou même dans la banlieue de la capitale, il n'est pas rare de d'apercevoir un mur qui porte son œuvre.
Elle fait partie des pionniers et a le mérite d’être la première femme à avoir conquis les murs qu'elle transforme en tableaux géants, d'un simple coup de pinceau.
Comme les autres graffeurs, notamment le célèbre Docta, Zeinixx fait du beau tout en délivrant des messages de conscientisation, d’alerte ou juste de sensibilisation sur un fait de société.
Militante de la cause des femmes, elle a l'air de dire dans ses graffitis: "Non à l'excision", "Non aux mariages précoces et aux mariages forcés", "Non à la violence basée sur le genre".
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Malgré les difficultés, Zeinixx, qui a conquis tant les murs que les cœurs des Dakarois, arrive à vivre de son art qui lui a permis de visiter les quatre coins du monde. Elle est allée à la rencontre d’autres graffeurs, participé à plusieurs concours chronométrés pour déterminer l’œuvre la plus parlante en un temps record.
En dehors de la peinture, elle fait du rap, une musique qui selon elle, ne peut pas être dissociée du graffiti. Aujourd’hui à Dakar, elle tient son label estampillé Zeinixx et est souvent sollicitée.