Une délégation du Panel mondial sur «Eau et paix», en séjour actuellement au Sénégal, a effectué une visite au barrage de Diama, en compagnie de Kobiné Komara, le Haut-commissaire de l’Organisation pou la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).Ce barrage anti-sel situé sur le fleuve Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie, est le premier ouvrage réalisé par l’OMVS en 1986. Il a permis de stopper les remontées salées, de libérer des terres cultivables, de stocker de l’eau douce pour l’irrigation et contribuer à l’alimentation en eau potable des villes de Dakar et Nouakchott.C’est dire l’importance que joue cet important ouvrage. A lui seul, il permet l’exploitation de 120.000 hectares en mode intensif, jusqu’à trois campagnes de production par an (campagne hivernale, contre-saison chaude et contre-saison froide).Seulement, avec ses trente-ans d’existence, le barrage s’est beaucoup dégradé à cause de manque d’entretien et de maintenance.Cette dégradation touche particulièrement la partie électromécanique, qui est le cœur de l’ouvrage. Le barrage de Diama a besoin d’être réhabilité, d’après Tamsir Ndiaye, le directeur de la Société de gestion et d’exploitation du barrage de Diama (SOGED). A défaut, ce sera une catastrophe économique, sociale et environnementale pour la région.Seulement, le coût de cette réhabilitation est estimé à 34 milliards de FCFA, environ 52 millions d’euros.A noter que l’OMVS compte deux barrages sur le fleuve Sénégal : Diama et Manantali. Outre la production hydroélectrique assurée par Manantali, les deux barrages permettent la mise en valeur de 375.000 hectares pour la culture irriguée en Mauritanie, Sénégal et Mali.
Le 08/04/2016 à 18h10