Le Sénégal a reçu plus de 6,6 milliards d’euros des bailleurs entre 2012 et 2016

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Le 18/07/2016 à 12h49

Le Sénégal a reçu 4.347 milliards de FCFA (6,63 milliards d’euros) des bailleurs de fonds entre 2012 et 2016, contre 3.799 milliards de FCFA (5,76 milliards d’euros) entre 2000 et 2012. Une illustration de la confiance des bailleurs de fonds en le Plan Sénégal émergent (PSE), d’après les autorités.

D’après les chiffres que vient de publier le ministère de l’Economie, des finances et du plan, le Sénégal a reçu, du 2 avril 2012 au 12 juillet 2016, 4.347 milliards de FCFA (6,63 milliards d’euros) des bailleurs de fonds à travers 251 conventions de financements.Les autorités sénégalaises mettent en balance ce montant, mobilisé en seulement quatre ans, face aux 3.799 milliards de FCFA (5,76 milliards d’euros) reçus par le Sénégal de la part de partenaires techniques et financiers de tous bords entre 2000 et 2012, pour montrer la confiance que les bailleurs de fonds ont vis-à-vis du Plan Sénégal émergent (PSE), le nouveau référentiel de développement.Plus de 4.000 milliards (un peu plus de 6 milliards d’euros), soit 73% de ces financements sont des emprunts, essentiellement sous forme concessionnelle, contre 27% de dons. Ce qui, d’après les services du ministère de l’Economie et des finances, évacue l’idée selon laquelle le Sénégal est un pays sous perfusion des bailleurs de fonds.Concernant l’origine des finances, la Chine a supplanté la France, et de loin, comme premier bailleur du Sénégal, avec plus de 870 milliards de FCFA (1,3 milliard d’euros) reçus de Pékin ces quatre dernières années. A titre de comparaison, le Sénégal n’a reçu que 369 milliards de FCFA, soit à peu près la moitié du montant débloqué par Pékin, de l’Agence française de développement (AFD) sur la même période.Du reste, l’Europe dans son ensemble, Fonds européen de développement (FED) compris, contribue moins que l’Asie au financement du développement du Sénégal.Si l’effet PSE joue incontestablement dans la mobilisation de ces ressources, il faut néanmoins préciser que si le rythme d’endettement s’est nettement accéléré ces dernières années, c’est parce que le FMI a levé le plafonnement de la dette du Sénégal et que le pays enregistre l’un des meilleurs taux de croissance en Afrique (autour de 6,6%).Concernant la destination de ces financements, selon la direction générale des finances du ministère de l’Economie, 24,75% des financements mobilisés ces quatre dernières années sont affectés au secteur des infrastructures et des transports. Suivent ensuite, par ordre d’importance, l’agriculture, l’énergie, l’hydraulique, l’assainissement et la santé.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 18/07/2016 à 12h49