Le Conseil interministériel du 19 juillet 2016, en prélude au 14e Conseil des ministres délocalisé dans la banlieue dakaroise, le gouvernement avait estimé à 823 milliards de FCFA (1,25 milliard d’euros) les besoins d’investissements dans la région de Dakar.
Cette enveloppe ne prenait pas compte des projets d’envergure nationale réalisés dans la région de Dakar, tels que le Train express régional (TER), d’un coût de 415 milliards de FCFA, l’usine de dessalement de l’eau de mer d’un montant de 135 milliards de FCFA, la dépollution de la baie de Hann d’un coût de 67 milliards de FCFA, les projets du pôle urbain de Diamniadio, entre autres.
Finalement, à l’issue dudit Conseil des ministres, tenu ce mercredi 20 juillet, le président Macky Sall a décidé de revoir cette enveloppe à la hausse, en intégrant les projets d’envergure nationale qui impacteront son développement.
Ainsi, après délibération du Conseil, le chef d'Etat a validé, pour les trois années à venir, le programme d’investissements prioritaires de la région de Dakar, pour un montant de 1.800 milliards FCFA (2,7 milliards d’euros), soit plus du double de ce qui était prévu, dont seulement 126 milliards de FCFA sont à rechercher.
Faisant le point de l’état d’exécution des engagements pris par le gouvernement lors des Conseils des ministres délocalisés tenus dans les 13 autres régions du pays, le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a fait savoir qu’à la date du 20 juillet 2016, le gouvernement a injecté 1.761 milliards de FCFA (2,6 milliards d’euros) dans ces régions, sur des besoins en investissement évalués à 2.872 milliards de FCFA (4,3 milliards d’euros), soit un taux d’exécution de 61%.
Cependant, ces promesses de milliards laissent sceptiques beaucoup de Sénégalais, qui disent ne pas voir les traces de tels investissements. Beaucoup estiment même qu’il s’agit-là de simples effets d’annonce et doutent que les montants annoncés aient été réellement décaissés.
Pour convaincre ces sceptiques, le gouvernement, le président de la république en tête, rappelle que l’essentiel de cette enveloppe est contenu dans le Programme triennal d’investissement public (PTIP).
Du reste, Macky Sall a demandé au chef du gouvernement de mettre en place un dispositif spécial de suivi, en vue de veiller à la mise en œuvre diligente de tous les projets validés.
Selon lui, ces Conseils des ministres délocalisés ont permis au Sénégal de disposer désormais, à travers cette méthode innovante de gouvernance du développement national -impliquant l’Etat, les collectivités publiques et l’ensemble des acteurs territoriaux-, d’une cartographie complète, précise et chiffrée de tous les projets prioritaires dans chaque région
