En Afrique, le Sénégal fait partie du top 10 en matière de montage de projets sous forme de Partenariats public-privé (PPP). C’est ce que révèle la Conférence des nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED) qui, dans son dernier rapport, classe le Sénégal au 9e rang des pays africains faisant plus recours aux PPP.
Ce classement africain est dominé par le Nigeria avec 37,9 milliards de dollars mobilisés par ce mécanisme entre 1990 et 2014. Le Maroc et l’Afrique du Sud complète le trio de tête.
Comme son titre l’indique – «Dynamiques de la dette et financement du développement en Afrique» –, le rapport 2016 de la CNUCED revient aussi sur le profil de la dette des 52 pays africains cités dans ce rapport.
Pour le cas du Sénégal, le rapport note une diminution du stock de la dette extérieure du fait de l’initiative Pays pauvres très endettés (PPTE). En effet, le Sénégal ne fait pas partie des neuf pays africains surendettés. «Le risque d’endettement du Sénégal est faible. Cependant, la vigilance doit être de mise par rapport à la variation du taux de changes, aux déficits fiscaux, etc.», explique Bineswaree Aruna Bolaky, économiste à la section Afrique de la CNUCED.
Il faut souligner, toutefois, que le rythme de ré-endettement du Sénégal est jugé très rapide par beaucoup d’économistes, y compris le représentant résident du FMI dans le pays. En effet, le stock de la dette extérieure est passée de 2,7 milliards de dollars sur la période 2006-2009 à 4,8 milliards de dollars en 2011-2013. En 2014, d’après la Banque mondiale, la dette extérieure totale du Sénégal était estimée à 5,65 milliards de dollars.
Néanmoins, le rapport de la CNUCED note une augmentation graduelle de la dette intérieure pour le financement des projets de développement.