Sénégal-BID: 300 millions d’euros en faveur du Train express régional

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Le 04/08/2016 à 13h32, mis à jour le 04/08/2016 à 13h34

La Banque islamique de développement (BID) vient d’approuver un financement de 197 milliards de FCFA (environ 300 millions d’euros) en faveur du projet de Train express régional Dakar-AIBD. Il s’agit du plus grand montant jamais approuvé par la BID en faveur d’un pays d’Afrique sub-saharienne.

Le Conseil des directeurs exécutifs de la Banque islamique de développement (BID) vient d’approuver, lors de sa réunion du 31 juillet dernier, un financement de 197 milliards de FCFA (environ 300 millions d’euros) en faveur du projet de Train express régional (TER) devant relier Dakar au nouvel aéroport Blaise Diagne (AIBD).

L’annonce a été faite conjointement, ce jeudi, par le ministre sénégalais de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Bâ, et le directeur régional de la BID à Dakar, Musa Sillah, lors d’une rencontre consacrée à la revue annuelle conjointe de la coopération entre l’Etat du Sénégal et la BID. Il s’agit du plus important montant jamais approuvé par la BID en faveur d’un pays d’Afrique sub-saharienne, précisent les deux hommes.

Lors de cette même réunion du 31 juillet, le Conseil des directeurs exécutifs de la BID a approuvé un autre financement de 18,5 milliards de FCFA (plus de 28 millions d’euros) pour la phase 2 du Projet d’alphabétisation et d’apprentissage de métiers pour la lutte contre la pauvreté (PALAM2).

Ces deux montants portent à 696 milliards de FCFA (1,2 milliard de dollars) les approbations du Groupe en faveur du Plan Sénégal émergent (PSE) depuis la tenue du Groupe Consultatif de Paris en février 2014. L’institution financière a ainsi dépassé ses engagements pris lors de cette réunion.

En 40 ans, le BID aura accordé 2,4 milliards de dollars au Sénégal, son «premier partenaire» en Afrique sub-saharienne, d’après Musa Sillah. Le portefeuille actif de la BID se chiffre actuellement à 1.136 milliards de FCFA (1,7 milliard d’euros) répartis sur 24 projets et 36 opérations.

Les secteurs ciblés sont essentiellement les infrastructures, l’agriculture, l’énergie, le développement social et la promotion de la finance islamique.

Cependant, Amadou Bâ et Musa Sillah s’accordent à dire que le taux de décaissement (seulement 19%) reste très «faible», atténuant un peu les rentrées effectives de fonds. Cette situation est due à plusieurs facteurs, d’après Amadou Bâ. Il cite notamment la «jeunesse» du portefeuille, avec ce montant record évoqué en faveur du TER et qui n’a évidemment pas encore fait l’objet de décaissement, les lenteurs dans les opérations de décaissement dues à la double procédure de passation des marchés, ainsi que les lenteurs dans la libération des emprises pour les projets d’infrastructures.

Pour le gouvernement sénégalais, malgré la «satisfaction» affichée, il reste encore «beaucoup d’efforts» à faire pour faciliter les décaissements.

Par Ibrahima Diallo (Dakar, correspondance)
Le 04/08/2016 à 13h32, mis à jour le 04/08/2016 à 13h34