Sénégal: l'aéroport en construction depuis 10 ans pourrait être livré en mai prochain

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Le 09/02/2017 à 12h07, mis à jour le 09/02/2017 à 12h10

Après près de 10 ans d'interminables travaux, plusieus ruptures de contrat entre l'Etat et les entreprises successives et des dates d'inauguration maintes fois repoussées, l’Aéroport International Blaise Diagne pourrait enfin être opérationnel en mai 2017.

C'était l'un des projets-phares du président Abdoulaye Wade qui rêvait de le voir inauguré avant les échéances électorales de 2012. Malheureusement, le projet lancé en 2007 ne sera pas finalisé à cause de plusieurs couacs. Aujourd'hui, après moult annonces et reports, la fin des travaux de l’Aéroport International Blaise Diagne est de nouveau prévue en mai 2017, alors que le décollage du premier vol commercial est projeté en septembre de l'année courante. 

Bloqués pendant plusieurs mois, les travaux de l’Aéroport International Blaise Diagne, qui ont repris depuis décembre 2015, se poursuivent à un rythme satisfaisant, selon les promoteurs. Après le désistement de la multinationale Saudi Bin Laden Group et la reprise du projet par le groupe turc SummaLimak, l’AIBD pourrait être livré à temps. «Nous sommes aujourd’hui à un taux de réalisation qui tourne autour de 95%», a précisé Abou Lo, Président du Conseil d’administration de l’AIBD. Dans le site qui s'étend sur une surface globale de 4500 hectares, par opposition à l’Aéroport Léopold Sedar Senghor qui fait 800 hectares, 1500 ouvriers, techniciens et ingénieurs dont 1000 Sénégalais s’activent de 8h à 18h et cela, 28 jours sur 30.

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Diass, le lieu où se situe le futur aéroport est un vrai carrefour à 47 km de Dakar, à proximité de la station balnéaire de Saly Portudal, àun jet de pierre de la nouvelle ville de Diamniadio. Il donne tout l’intérêt à ce joyau de 228,9 milliards de Fcfa, soit 300 millions d'euros dont les travaux majeurs sont presque terminés. Construit dans le respect des standards internationaux, l’aérogare est déjà prêt. Le terminal de départ qui est accessible grâce à une rampe de 21 000 m2,est également fini, tout comme le terminal d’arrivée qui tient sur même superficie. C'est aussi le cas de la zone de transit à proximité de laquelle sont installés les courroies et les escalators. 

Une haute sécurité

Au décollage comme à l’atterrissage, les avions seront reliés aux terminaux par six passerelles télescopiques par lesquelles passeront les voyageurs. Au total, 40 postes de contrôle policier auxquels viendront en appoint les postes douaniers, sont prévus à l’AIBD. Afin de ne pas retarder les passagers, 44 guichets d’enregistrement seront disponibles.

Deux pistes longues de 3,5 km et de 12 km permettront aux avions de circuler. Quand au tour de contrôle édifié sur 50 m de hauteur, il se trouve en dehors de la plateforme de l’aéroport.

Dés le démarrage des activités, l’AIBD aura une qualité de services de niveau B en adéquation avec les critères de l’International Air Transport Association (IATA). «Aujourd’hui, tous les gestionnaires d’aéroports essaient d’avoir ce niveau de qualité de service. Nous, nous l’offrirons dès l’ouverture», a précisé El Hadji Ibrahima Mané, Directeur général adjoint de l’AIBD. Cependant, pour beaucoup, il faut attendre voir les réalisations pour les croire. 

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 09/02/2017 à 12h07, mis à jour le 09/02/2017 à 12h10