Sénégal. PSE: la perspective des projets agropoles

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Le 02/06/2018 à 08h32

Le développement de zones agropoles, soutenu par une recherche appliquée, offre l'opportunité d'une mutation devant conduire à une transformation structurelle de l'économie sénégalaise, a soutenu le directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (PSE), Ibrahima Wade.

Les services de Wade ont reçu mandat de l'Etat d'accompagner le gouvernement dans la structuration d'un "important projet" de développement de trois agropoles, dont celui devant couvrir les régions de Saint-Louis et Matam, dans la zone nord du Sénégal.

Les deux autres agropoles à développer seront localisés au centre du Sénégal et au sud (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda).

"Le gros défi actuellement est de voir comment passer de cette économie primaire, vers une transformation agroindustrielle, de réduire la dépendance alimentaire par rapport à l'importation mais également comme faire pour mieux valoriser les productions locales", a expliqué Wade.

Il effectuait, vendredi, une visite de travail à l'Institut de technologie alimentaire (ITA), pour partager avec cette structure et des représentants du secteur privé ce projet de développement de zones agropoles.

Le gouvernement "a travaillé sur l'accroissement de la base productive, sur les réformes, ainsi que sur les infrastructures, là où l'ITA, de son côté, s'est penché sur la recherche appliquée à la transformation agroalimentaire", a renseigné Wade.

Selon lui, le travail de l'Institut de technologie alimentaire au Sénégal "a montré que les résultats de la recherche sont au point et ne demandent aujourd'hui qu'à être appliqués".

"Cela correspond fort heureusement au lancement du premier agropole, concentré principalement sur l'anacarde et la mangue", a-t-il précisé.

D'autres produits comme le miel, le lait et autres sont appelés à être développés suivant des "modules externes, surtout que si l'agropole sud devra s'implanter à Adéane (Ziguinchor), il faudra prendre en compte les opportunités qui existent à Sédhiou, Bignona, Kolda etc." "Nous sommes à un moment important dans le processus de restructuration'' de ce projet d'agropole, d'où cette rencontre avec l'ITA et dans le cadre d'une démarche visant à identifier "toutes ces opportunités possibles sur ces deux produits et d'autres", a souligné le directeur général du Bureau opérationnel de suivi (BOS).

"Tout cela sera possible à partir du 26 juin prochain, date de démarrage de ce projet (...). Nous parlons d'opportunités business avec les différentes formes de dérivés de ces deux produits que sont la mangue et l'anacarde", a-t-il indiqué.

A ses yeux, c'est en ce moment que "la recherche doit être embarquée dans ce processus", les travaux de recherche de l'ITA devant être mis à la disposition du secteur privé, pour qu'il puisse s'insérer dans ces créneaux.

Le directeur du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent a signalé que le Sénégal a bénéficié de l'expérience de la Malaisie.

Ce pays émergent du sud-est asiatique, "a su développer une méthodologie très éprouvée dans le monde pour aller vite et arriver à bien structurer des projets complexes de cette nature, car faisant intervenir beaucoup d'acteurs non étatiques notamment le secteur privé mais aussi la recherche", a-t-il relevé.

"Il est important, dans la méthodologie, de faire des rencontres de sensibilisation. Cette visite à l'ITA s'inscrit dans ce cadre parce que le cœur de métier de cet institut est de faire de la recherche, de travailler sur les procédés de transformation agroalimentaire", a expliqué Ibrahima Wade.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 02/06/2018 à 08h32