Sur les débarcadères des pirogues de pêcheurs, de nombreuses femmes achètent directement aux pécheurs afin de procéder à la transformation du poisson qui ensuite peut se conserver plusieurs mois, sans avoir besoin de chaîne de froid.
Elles procèdent avant tout à la salaison du poisson après l'avoir soigneusement évidé. Les plus gros spécimen sont ouverts en deux, comme s'il fallait prélever un filet.
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Cette opération facilite le séchage qui suit la salaison sous le chaud soleil tropical. C'est ainsi qu'est produit le fameux "gejj", le poisson séché sénégalais, ingrédient indispensable au "ceebu jën", le riz au poisson.
Il y a également le fumage du poisson qui est réservé à certaines espèces, comme le poisson chat ou "Kong fumé" et la sardinelle qui est ainsi transformée en un produit appelé "keccax" et qui agrémente le plat éponyme.
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Ces délicates techniques demandent adresse et concentration. Il arrive souvent que ces braves dames qui travaillent encore de manière artisanale se blessent. Un travail pénible et risqué qui rapporte très peu à ces femmes qui, souvent, sont obligées de travailler jusqu'à un âge avancé. Car le poisson transformé est encore considéré au Sénégal comme un produit de qualité moindre et donc est vendu à très faible prix.