Sénégal: 100.000 logements sociaux pour réguler le loyer

VidéoLa location au Sénégal demeure un problème sans solutions depuis de nombreuses années. A Dakar, le prix du loyer est passé en l’espace de 10 ans du simple au double, voire plus. Une situation difficile à régler malgré les mesures du gouvernement de faire baisser les prix par une loi votée en 2014.

Le 16/04/2022 à 14h46, mis à jour le 16/04/2022 à 14h46

Ce qui semblait être une solution a viré au cauchemar pour les locataires avec des bailleurs qui ont trouvé le moyen de contourner la loi en chassant de leurs maisons tous les locataires qui réclamaient une baisse des prix, conformément à une décision du gouvernement allant dans ce sens. La demande étant très forte, ces propriétaires indélicats n’ont pas attendu longtemps avant d’avoir d’autres locataires. Au Sénégal, la question divise plus que jamais.

Conscient de l’anarchie qui règne dans le secteur, le ministère du Commerce a récemment rappeler la valeur maximale de la caution réclamée aux locataires par les bailleurs qui correspond à deux mois de loyer payés d'avance au lieu de trois ou quatre comme l'exigeaient les propriétaires d'immeubles. Là aussi ces derniers se plaignent et évoquent les dépenses liées aux frais de dossiers.

La solution, selon le président Macky Sall, viendra des logements sociaux avec son ambitieux programme de 100.000 logements que le ministère de l’Urbanisme est en train d’exécuter. Les locataires applaudissent et attendent patiemment, même si certains craignent de ne pouvoir se permettre d’acquérir ces logements qui ne coûteront pas moins de 10 millions de fcfa, soit près de 16 mille euros.

Ces logements ont déjà fait leur preuve sous le régime socialiste des présidents Senghor et Diouf avec des sociétés comme la SN HLM (Société nationale-Habitations à loyers modernes), HAMO (Habitats modernes) ou encore la Sicap (Société immobilière du Cap-Vert).

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 16/04/2022 à 14h46, mis à jour le 16/04/2022 à 14h46