Vidéo. Fraude électorale: deux jeunes interpellés avec plus de 1000 cartes d'électeurs

VidéoDeux jeunes ont été interpellés à Dakar détenant plus de 1000 cartes d'identité biométriques faisant également office de cartes d'électeurs. Les faits se sont déroulés à Dakar hier en fin d'après-midi et l'affaire fait déjà grand bruit, parce que preuve d'une vaste fraude électorale.

Le 22/07/2017 à 11h25, mis à jour le 22/07/2017 à 13h41

Au Sénégal, l'ambiance est de plus en plus électrique à l'approche du scrutin des législatives du 30 juillet. La coalition au pouvoir est accusé d'orchestrer une vaste fraude électorale. Manque de chance pour Macky Sall et ses alliés chaque jour, l'opposition exhibe des preuves de cette éventuelle fraude. 

Hier vendredi 21 juin, en fin d'après-midi, deux jeunes hommes ont été interpellés en possession de plus d'un millier de cartes électorales appartenant à des citoyens devant exprimer leur choix dans le bureau du Lycée Galandou Diouf de Dakar. Il s'agit du fief de Khalifa Sall, le maire de Dakar actuellement en prison, de Barthelémy Dias, maire de Sicap ou encore de Bamba Fall, maire de la Médina, tous de la faction du Parti socialiste opposée à Macky Sall. 

Les jeunes interpellés aurait affirmé être habitant de Matam, région du Nord du Sénégal, d'où est originaire le père du président de la République.

La question qui se pose est de savoir comment la soustraction de telles cartes peut elles influencer les résultats futurs des élections. En réalité, le mode de scrutin est double au Sénégal. Elle est majoritaire au niveau local pour 105 élus. Pour ces derniers, cela ne changera rien d'avoir moins d'électeurs s'exprimant à Dakar, pourvu que la proportion en leur faveur soit la même.

En revanche, pour les 60 autres députés au niveau national, le mode électoral est proportionnel. Or, Dakar pèse pour plus de 30% des électeurs. Ce qui risque de correspondre à près d'une vingtaine d'élus supplémentaires que l'opposition pourrait facilement remporter.

En en tout cas, ces derniers développements laisse penser que la marché programmée par Abdoulaye Wade mobilisera tous les mécontents. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 22/07/2017 à 11h25, mis à jour le 22/07/2017 à 13h41