Les autorités sénégalaises veulent visiblement se débarrasser de ce qui est l'un de ses plus grands problème actuellement, à savoir l'activiste Kémi Séba. Après avoir été interpellé par la Division des investigations criminelles et passé quelques heures dans les locaux de la Police des étrangers, le Béninois d'origine a été reconduit manu militari à l'aéroport international Léopold Sédar Senghor.
Pour ne pas à avoir à s'expliquer sur cette expulsion, le Sénégal choisi la France. En effet, Kémi Séba ne peut pas être expulsé vers le Bénin qui fait partie de la CEDEAO et il est probablement entré dans le territoire sénégalais avec son passeport français. L'ironie veut qu'il est donc expulsé parce qu'il est français et c'est bien l'une des rares fois fois dans l'histoire qu'un citoyen Français qui n'a commis aucun crime est indésirable au Sénégal.
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Devant le soutien massif de la presse et de la société civile sénégalaise et africaine dont a bénéficié Kémi Séba, le gouvernement du Sénégal semble ne plus savoir sur quel pied danser. D'autant que la justice de ce pays ne semble pas vouloir aller dans le sens de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest qui avait porté plainte contre l'activiste pour destruction de signe monétaire. En effet, Kémi Séba avait brûlé un billet de 5000 Fcfa en public lors d'une manifestation à Dakar. Son geste symbolique lui a valu de passer un très long week-end en détention.
Kémi Séba, qui a aussi la nationalité française, est farouchement opposé à ce qu'il appelle la domination coloniale française en Afrique. Malgré de faibles connaissances en matière de politique monétaire, c'est l'Africain qui porte le plus le combat pour aller vers l'abandon du franc CFA par les 14 pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de l'Union monétaire de l'Afrique centrale (UMAC).