Suite à l’arrêté signé par Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur, rendant effective la fermeture des écoles Yavuz Selim au Sénégal, des policiers sont en faction devant tous les établissements du réseau des écoles turques proches du prédicateur Fethullah Gülen, accusé par le président Recep Tayyip Erdogan d'être derrière l'assassinat de l'ambassadeur russe à Ankara.
L’accès à ces écoles turques est ainsi interdit aux élèves qui sont maintenant obligés d’entamer l’année scolaire avec un retard inévitable.
Malgré l’intervention de hauts représentants des familles religieuses de Touba et Tivaouane en faveur de la non-fermeture des établissements Yavuz Selim, l’Etat du Sénégal campe toujours sur sa position. En ce jour de rentrée des classes, il était impossible aux élèves de franchir les portes de ces établissements. Devant chacune de ces écoles, des dizaines de policiers ont été dépêchées depuis le dimanche 1er octobre.
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Afin d’éclairer l’opinion sur la fermeture du réseau Yavuz Selim, une conférence de presse est programmée par les responsables de l’institution et leurs avocats.
De son côté, Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Education nationale, va rencontrer les parents d’élèves pour tenter de les convaincre d’inscrire leurs enfants dans d’autres établissements.
Pour mémoire, le ministre de l’Intérieur avait publié le 7 décembre 2016 l’arrêté numéro 18.553 informant de la fermeture des écoles Yavuz Selim. «Il a été prononcé le retrait de l’autorisation d’exercer de l’association Baskent Egitim qui ne peut plus, dès lors, exercer d’activité au Sénégal», peut-on lire sur ce document.
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Ce même document informe que «pour éviter d’éventuels troubles, le gouvernement invite les parents d’élèves et l’ensemble des acteurs à veiller au respect scrupuleux de ces prescriptions».
Mais cette décision tombe alors que le tribunal doit rendre son verdict dans l’affaire qui oppose l’Etat du Sénégal au groupe Yavuz Selim le 9 octobre 2017.
Dans ce procès, l’Etat dispute la tutelle des établissements Yavuz Selim qu’il veut confier à la fondation Maarif au détriment de l’association Baskent Egitim, qui était jusque là, gérante de ces établissements.