Lutte antiterroriste: bientôt une école de cybersécurité à Dakar

Jean Yves Le Drian et Macky Sall au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

Jean Yves Le Drian et Macky Sall au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.

Le 16/11/2017 à 09h11, mis à jour le 16/11/2017 à 10h23

La France va installer une école de lutte contre la cybercriminalité à Dakar. Cette initiative vise à aider les pays d’Afrique de l’ouest à relever les défis sécuritaires.

La France veut apporter sa contribution à la lutte des pays africains contre le terrorisme et la cybercriminalité. C’est dans cette dynamique que s’inscrit la déclaration de Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, lors de sa participation à un panel au Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Pour ce faire, l’Etat français va ériger une école de cybersécurité au Sénégal afin d'aider la sous-région ouest-africaine à renforcer sa sécurité. Cet établissement devrait voir le jour «dans les plus brefs délais».

«Ce projet innovant contribuera à renforcer les capacités de nos partenaires africains dans la réponse aux cyber menaces, dans le domaine de la protection des réseaux, de la réponse aux cyber attaques, mais aussi de la lutte contre la cybercriminalité et le terrorisme.»

Tenir compte des réalités africaines

Une fois installée, cette école pourrait aider les pays de l’Afrique de l’Ouest à former des experts capables des déjouer les projets terroristes des djihadistes. Une manière pour eux d’être les principaux acteurs de leur propre sécurité.

Une orientation partagée par le chef de l’Etat sénégalais, telle que formulée lors de la cérémonie d’ouverture du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. «Nous devons faire très attention aux schémas que nous mettons en œuvre avant d’agir. Il faut se garder des solutions toutes faites, conçues et appliquées sans concertation avec les Africains», a déclaré le président Macky Sall.

Malgré une réelle volonté de pacifier la zone, "les interventions sont souvent pires que le mal qu’elles étaient censées soigner", a-t-il poursuivi. Le chef de l’Etat sénégalais a ainsi invité les partenaires occidentaux de l’Afrique à tenir compte des réalités des pays qu’ils veulent aider. «Comme il ne fait pas midi partout en même temps, chaque pays a une histoire, une expérience et des spécificités dont il convient de tenir compte. C’est extrêmement important pour les réponses que nous voulons trouver par rapport aux défis du terrorisme», a-t-il conclu.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 16/11/2017 à 09h11, mis à jour le 16/11/2017 à 10h23