Vidéo. La marmite sénégalaise, une merveille sortie de l'enfer des fonderies

Le360/Moustapha Cissé

Le 09/09/2021 à 09h42

VidéoPour les femmes sénégalaises, il est impossible de faire du bon "ceebu jën" (lire thiébou djeun), le fameux riz au poisson ou djolof rice, sans utiliser le "cin" (lire tchin), une marmite en aluminium fondu. Plongée dans les ateliers d'où sortent ces merveilles.

«Les vielles marmites font les bonnes sauces». C'est peut-être ce qui explique que le ceebu jën, le plat national sénégalais, est irrésistible aux papilles de tous ceux qui l'ont goûté une seule fois. 

En tout cas, au Sénégal, les femmes ont plébiscité cet ustensile au point qu'il est impossible de trouver une seule maison sans une ou plusieurs de ces marmites sorties des fonderies locales. Il est rare de voir une femme en acheter deux fois au cours de sa vie, tellement, elles sont solides et pérennes.

Pourtant, ces forgerons, qui les produisent, vivent plutôt dans une certaines précarité avec de difficiles conditions de travail.

Leurs ateliers sont mal entretenus, il y règne une chaleur étouffante et ils sont obligés d'enchaîner de longues heures de labeur pour gagner, tout juste, de quoi survivre. De plus, il est de plus en plus difficile pour eux de trouver leur principale matière première qu'est l'aluminium.

Malgré tout, les articles qu'ils sortent de leurs ateliers défient, en termes de qualité, les marmites occidentales.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 09/09/2021 à 09h42