«Si vous faites une liste qui ne respecte pas ce que dit la loi, elle est éliminée», a dit le chef de l'Etat sénégalais dans un entretien avec les médias français France 24 et RFI.
«Nous avons un code (électoral) avec ses exigences», a-t-il dit aux journalistes qui lui demandaient s'il craignait des violences si aucune solution n'était trouvée à l'apparente impasse politique.
Son principal opposant, Ousmane Sonko, écarté des élections par une décision du Conseil constitutionnel, a déclaré mercredi devant des milliers de sympathisants que si la coalition dont il est le chef de file «ne participe pas aux élections, il n'y aura pas d'élections au Sénégal».
«De toute façon, le pays va faire ces élections, le Conseil constitutionnel a décidé» et son propre camp, en ce qui le concerne, s'est plié à l'invalidation de l'une de ses listes, a répondu le président.
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Le Conseil constitutionnel a confirmé la semaine passée le rejet de la liste nationale de Yewwi Askan Wi, coalition menée par le parti de Sonko. Cette décision revient à écarter des élections Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de 2024, et d'autre figures de l'opposition.
Il s'agit de la liste des titulaires de Yewwi Askan Wi, et non celle des suppléants, qui reste valide. Le Conseil constitutionnel a aussi invalidé la liste des suppléants de la majorité présidentielle, mais non pas celle des titulaires.
Les Sénégalais élisent leur 150 députés selon un mode qui panache scrutin proportionnel avec des listes nationales pour 53 parlementaires, et scrutin majoritaire dans les départements pour 97 autres. La diaspora élit 15 députés.
Pour le scrutin proportionnel, les organisations présentent une liste de titulaires et une liste de suppléants.
Le rejet de la liste de Yewwi Askan Wi a provoqué la colère de l'opposition et fait craindre une montée de la tension.