Ce que redoutaient les populations et les autorités sanitaires est entrain de se produire à cause du nombre élevé de brûlés dans l’incendie du Daaka de Médina Gounass. Interné à l’hôpital régional de Tambacounda, une vieille personne souffrant de brûlures au 3ème degré a rendu l’âme. Ce qui porte à 24 le nombre de victimes mortelles de l’incendie.
Au total, 27 personnes souffrant de brûlures au 3ème degré ont été évacuées à l’hôpital régional de Tambacounda.
Dans cette vidéo: l'intensité des flammes attisées par un vent d'une rare intensité
Malheureusement, cette structure n’est pas équipée du matériel nécessaire pour le traitement des grands brûlés. « Au Sénégal, seul l’hôpital Principal de Dakar peut convenablement prendre en charge ceux qui souffrent de brûlures au 3ème degré», a précisé un des médecins. Ainsi il faudra les évacuer dans les meilleurs délais à Dakar pour les sauver. Pour l’instant, 17 corps calcinés non identifiables ont été retrouvés et... enterrés sur place.
15.000 euros pour quoi faire?
Rendant visite aux victimes nécessitant des soins, Eva Marie Coll Seck, ministre de la Santé et Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l’Intérieur, ont remis la ridicule somme de 10 millions de francs CFA (15.000 euros) à l’hôpital pour aider à mieux prendre en charge les blessés en attendant leur évacuation à Dakar. Sur leur instruction, le Directeur de l’hôpital régional de Tambacounda a amené d’urgence les brûlés à l’hôpital Principal de Dakar. Tout en espérant sauver leurs patients, les médecins spécialistes se relayent pour leur apporter les meilleurs soins.
Toutefois, la prise en charge des blessés de l’incendie du Daaka de Médina Gounass ne doit pas se limiter qu’aux soins physiques. Ces personnes qui ont, dans leur majorité, un âge avancé, des douleurs physiques. Elles souffrent également sur le plan moral. Elles auront ainsi besoin d’assistance psychologique et d’un soutien moral pour pouvoir surmonter cette épreuve qui pourrait les marquer à jamais.
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Sur le plan matériel, 13 véhicules sont calcinés sous la violence de l’incendie, et huit tentes sur dix, soit 80% du site emportés par les flammes. Les petits ruminants apportés pour la restauration des pèlerins sont aussi morts calcinés et de l’argent envolé. Un drame regrettable.
Dans l’avenir, les autorités compétentes devront prendre plus de mesures pour éviter de telles catastrophes qui, au-delà des pertes en vie humaines, peuvent détruire des foyers et font beaucoup de dégâts matériels. «L’Etat doit engager davantage la réflexion avec les autorités religieuses locales, sur les voies et moyens nécessaires pour encadrer cette manifestation de haute portée spirituelle, qui accueille les ressortissants de la sous-région afin que pareille situation ne se reproduise plus », ont préconisé des parlementaires.