La Banque mondiale (BM) finance, à hauteur de 184 milliards de francs Cfa (276 millions d’euros), un projet pilote de système de bus rapide sur voie réservée à Dakar (BRT).
Ce système va décongestionner la capitale sénégalaise en assurant le transport quotidien de 300.000 passagers. Selon la Banque Mondiale, il «va réduire de moitié la durée des trajets dans les transports publics, entre la préfecture de Guédiawaye et la gare routière de Petersen dans le centre de Dakar sur 18,3 km aux heures de pointe».
Avec ses 3,5 millions d'habitants qui atteindront 5 millions à l'horizon 2030, Dakar qui regroupe la plupart des entreprises sénégalaises et les services de l’Etat connaît un réel problème de transport. «Le BRT améliorera substantiellement les conditions de déplacements dans l’agglomération dakaroise», a soutenu Mansour Elimane Kane, le ministre de l’Infrastructure, du transport terrestre et du désenclavement.
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Selon lui, en plus du confort et de la sécurité que va procurer le BRT aux usagers, «les coûts seront acceptables». Abondant dans le même sens, la directrice des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal, Louise Cord, soutient que, «ce système de transport en commun est moins polluant et aura un impact important pour la croissance économique du Sénégal».
L’autre avantage qu’offre le BRT est qu’il «offrira des opportunités professionnelles aux femmes». Elle invite tacitement les opérateurs de transport locaux à s’associer à ce projet, car, dit-elle, ces derniers «auront l’opportunité d’être actionnaires dans le capital de l’opérateur BRT».
Sur le plan technique, la ligne BRT longue de 18,3 km permettra à 300.000 passagers de se déplacer de manière fluide. Elle comprendra deux terminaux et 20 stations sur son trajet. Et toute la flotte de bus bénéficiera d'un système de transport intelligent (STI).