Vidéo. Sénégal: la mairie de Thiès déverse ses ordures sur sa voie publique

VidéoLa mairie de Thiès, deuxième ville du pays selon le nombre d'habitants, déverse quotidiennement ses ordures sur la voie publique. Le site illégal se trouve sur des terrains privés qu'une mairie de commune rurale avait lotis et attribués à des particuliers moyennant finances. Une situation ubuesque.

Le 11/08/2017 à 17h25, mis à jour le 11/08/2017 à 17h41

Lors des récentes élections législatives, le maire de Thiès, Talla Sylla, n'a pas réussi à être élu député de son département. Mais, quand on y cherche bien, il a été sanctionné par les habitants à cause des nombreuses insuffisances dont souffre la gestion de sa commune. L'immense décharge de Santhie Yoro Sadio en est une parfaite illustration et le360afrique s'est rendu sur les lieux pour découvrir une situation indescriptible. 

Situé sur la route de Mbour, Santhie Yoro Sadio, banlieue de la région de la cité de Thiès, est un mouroir pour ses propres habitants qui subissent chaque jour les nuisances liées à cet immense dépotoir de déchets solides en tous genres.

Il s'agit d'ordures venant de toute la ville de Thiès, qui sont donc sous la responsabilité directe des autorités de la ville. Les habitants des environs vivent cela comme une injustice que leur impose la mairie, qui a fait de ce quartier un dépotoir.

Cette décharge qui grossit quotidiennement du fait de dizaines de camions y déversant des tonnes d'ordures est une véritable bombe à retardement. 

Elle est presque toujours cause d’incendies. La fumée et l’odeur créent une gêne aux habitants et envahissent même l'intérieur de la mosquée. "Plusieurs de nos enfants souffrent d’asthme", se plaint Babacar Faye, ancien policier à la retraite et dont le domicile se trouve à un jet de pierre de cette décharge illégale. 

Au-delà des nuisances et des problèmes de santé qu'elle pose, le comble c'est que "cette décharge se trouve sur les terrains lotis et cédés à des propriétaires qui ne peuvent plus prendre possession de leur biens immobiliers", poursuit ce riverain. Il s'agit d'une situation qu'il est difficile de rencontrer ailleurs. 

Par Malick Maram Ndiaye et Moustapha Cisse
Le 11/08/2017 à 17h25, mis à jour le 11/08/2017 à 17h41