L'habillement sexy de ces femmes pousserait, selon le professeur Songhé Diouf, alias Professeur, alias Songhé, certains sexuels à abuser d’elles. Une prise de position vue comme une apologie du viol et qui a suscité la polémique ces jours-ci au Sénégal.
Tout a commencé sur le même plateau avec certains de ses co-débateurs qui ont aussitôt condamné les propos du professeur, connu pour sa libre pensée. Les critiques qu’il a essuyées lors de ce débat n’étaient malheureusement pour lui que le début d’une longue polémique, qui allait enfler sur les réseaux sociaux.
Le Comité national de l’Audiovisuel (CNRA) s’est fendu d’un communiqué sanctionnant le chroniqueur et mettant en demeure la TFM.
Une pétition a dès lors vu le jour. Le chroniqueur de l’émission Jakarlo bi, le professeur Songhé Diouf, a subi une levée de boucliers de la part des femmes qui ont été vexées des propos qu’il a émis. C’est ainsi que plusieurs femmes juristes ont formé un groupe pour traduire le professeur en justice, comme le résument ces mots qui suivent: "Suite aux propos inqualifiables de M. Songhé Diouf, sur le plateau de l'émission Jakarlo, de la TFM, vendredi soir, nous autres citoyens, femmes et hommes, sommes sentis extrêmement bafoués dans nos droits. Le viol, comme son apologie, sont des délits inscrits au Code pénal du Sénégal. Nous entendons donc porter l'affaire devant les tribunaux. La plainte est déposée ce jour".
Le professeur Songhé Diouf va comparaître ce 27 mars devant le tribunal correctionnel de Dakar pour répondre des chefs de diffamation, d’injures publiques et d’apologie du viol.
Les associations de femmes ont aussi servi une citation directe à Khalifa Diakhaté, l’animateur de l’émission Jakarlo, et Bouba Ndour, directeur des programmes de la Télé Futur Media. Ils vont comparaître devant la barre du tribunal correctionnel de Dakar au meme titre que le professeur Songhé Diouf, le 27 mars prochain.
Constitué partie civile, Me Abdoulaye Barro a informé que M. Diouf risque trois (3) ans de prison ferme. Et l’avocat d'expliquer dans les colonnes de L'AS que des hommes se sont constitués partie civile car ils pensent que la dignité de la femme a été atteinte.
Selon lui, le délit d’apologie de viol est visé car Songhé Diouf a dit: "J’assume pleinement et entièrement ce que j’ai dit à la télévision".