Sénégal. Le gouvernement débloque 1,8 milliard de FCFA pour faire face à d'éventuelles inondations

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Le 24/06/2018 à 14h32, mis à jour le 24/06/2018 à 15h29

Le cas de la Côte d’Ivoire, touchée par des pluies diluviennes ayant entraîné la mort d'une vingtaine de personnes et des dégâts matériels importants, incite l’Etat sénégalais à prendre les devants. Il débloque 1,8 milliard de francs CFA pour se préparer à gérer d'éventuelles inondations.

Mieux vaut prévenir que guérir. Suite aux inondations qui ont touché la capitale ivoirienne, l’Etat du Sénégal anticipe les inondations qui font des victimes lors de chaque saison des pluies.

Une enveloppe de 1,8 milliard de francs CFA (2,7 millions d’euros) a été mobilisée par l’Etat pour mieux faire face aux éventuelles pluies torrentielles et aux catastrophes qu'elles génèrent.

L’annonce en a été faite par Mansour Faye, ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, après les inondations qui ont fait une vingtaine de victimes mortelles en Côte d’Ivoire.

Sur ce montant, «1,10 milliard sera mis à disposition dès à présent pour permettre d'anticiper certaines actions liées à la gestion des inondations», a dit Mansour Faye, sur les ondes de la radio Sud FM. Ces actions concernent notamment: «les systèmes de pompage effectué par la brigade des sapeurs-pompiers, la prévention sanitaire par les services nationaux d’hygiène et la direction de la Protection civile», a-t-il détaillé.

Il a néanmoins insisté sur les difficultés liées à la lutte contre les catastrophes naturelles comme il en arrive en Afrique, mais aussi dans certains pays occidentaux.

«Les inondations sont des phénomènes naturels. En France, il y a eu des pluies abondantes qui ont provoqué des dégâts. Il y a deux jours en Côte d'Ivoire, des pluies torrentielles ont causé la mort d'une vingtaine de personnes. Comme ce sont des phénomènes naturels, en réalité, on ne peut pas les prévenir. Tout ce qu'on peut faire, c'est prendre des dispositions pour qu'en cas de problème, les services de l'État puissent se mettre en œuvre pour non seulement pour intervenir en urgence, mais aussi pour atténuer les effets conséquents dus à ces averses abondantes», a-t-il expliqué.

La contribution des populations demeure essentielle pour une meilleure efficacité des actions entreprises par les services étatiques. «Chaque année, des actions pré-hivernages sont menées. A savoir: le curage et le nettoyage des canaux. Ce sont des opérations courantes», a souligné le ministre, avant d'appeler à un comportement citoyen et à la responsabilité des populations et des travailleurs qui jettent des ordures et des gravats dans des bassins de rétention et les canalisations. 

«Il arrive que des promoteurs y stockent les gravats ou du sable pour des besoins de construction et à l'arrivée des pluies, ce sable se retrouve dans les canaux. Donc, il faut nécessairement un comportement citoyen qui permette de prendre des dispositions et d'éviter de retrouver ces agrégats dans les canaux», a conclu le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 24/06/2018 à 14h32, mis à jour le 24/06/2018 à 15h29