Arrivé le 15 mars dernier, dans un contexte de large propagation du coronavirus au Sénégal, Djibril Diallo vit l’enfer depuis. Cet émigré qui a son domicile a Ouakam (un quartier de Dakar) dit être victime de discrimination et de propagande mensongère sur son état de santé depuis qu’il est rentré chez lui.
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L’homme, qui a dévoilé son identité sur la RFM (une radio privée), s’est dit diffamé par des voisins qui ont fait circuler des messages le présentant comme un infecté du coronavirus.
Ce qui lui a fait mal, dit-il, et causé beaucoup de tort à lui et ses enfants ainsi qu’à son épouse qui sont stigmatisés depuis. Sa famille ne peut même plus sortir dans la rue sans être pointée du doigt ou voir les gens s'éloigner à l'approche de l'un d'eux. C’est un homme fatigué et blessé qui dit s’être rendu à la gendarmerie de Ouakam pour déposer une plainte contre ses voisins qui le tuent à petit feu.
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Il faut dire que la panique a gagné les Sénégalais depuis le retour d’un émigré qui a contaminé à lui tout seul plus de 20 personnes. Une situation de peur générale s’est emparée de la population qui ne veut plus avoir affaire aux Modou Modou (nom donné aux émigrés).
Il semble également que les autorités ont appris de cette histoire, car depuis, elles ne communiquent plus sur le lieu de résidence des infectés au Covid19. Cela encourage en effet la diffusion de fausses informations avec des déductions et allégations qui font mal. Une situation qui commence à installer la peur chez certaines personnes qui n’ont plus confiance à la communication gouvernementale.