Vidéo. Sénégal: le non respect du Code de la route à l'origine d'une hécatombe

Le360 / Diemba Moussa Konaté

Le 03/02/2021 à 10h21, mis à jour le 03/02/2021 à 11h49

VidéoLes routes sénégalaises sont particulièrement meurtrières. Les autorités qui dénoncent le non respect du Code de la route veulent revenir à la tolérance zéro et à l'application des sanctions sur les accidents de la circulation causés par le facteur humain.

Jeudi 28 janvier dernier, neuf personnes ont trouvé la mort dans la collision entre un véhicule de transport en commun et un camion, dans laquelle une vingtaine de personnes ont été blessées.

Interpellés sur la question, les citoyens pensent que l’indiscipline des chauffeurs et l’état des véhicules sont les principales causes d’accidents.

Au Sénégal, pas moins 3.500 personnes perdent la vie chaque année, soit environ 23 individus pour tous les 100.000 habitants, légèrement en dessous de la moyenne de l'Afrique subsaharienne qui est de 27, beaucoup plus que la moyenne mondiale qui n'est que de 18, selon les données de l'Organisation mondiale de la Santé établies en 2016.

Pour les compagnies d'assurance, ces accidents représentent quelque 73 milliards de francs CFA, soit 1,1 milliard d'euros, en termes de dégâts matériels, sans compter les indemnisations pour ce qui concerne le corporel.

Cependant, en voyant l'état des véhicules, notamment ceux destinés au transport en commun de voyageurs, on peut facilement deviner l'origine du mal. D'après l'Agence nationale de la statistique et de la démographie, l'âge moyen du parc automobile sénégalais est de l'ordre de 15 ans et certains véhicules ont allégrement plus d'un quart de siècle d'existence.

De plus, beaucoup de chauffeurs de transport en commun ont été formés sur le tas, sans réellement passer par une auto-école. De sorte que leur matrise du Code de la route est très approximative.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 03/02/2021 à 10h21, mis à jour le 03/02/2021 à 11h49