Vidéo. Sénégal: aux fêtes de Pâques, les chrétiens régalent les musulmans de "ngalakh"

Le360/Moustapha Cissé

Le 03/04/2021 à 11h24, mis à jour le 03/04/2021 à 11h45

VidéoAu Sénégal, le «Ngalakh», un sorbet à base de fruit du baobab et de pâte d'arachide servi lors des fêtes de Pâques, est devenu un symbole du dialogue islamo-chrétien.

Si le poulet est à l’honneur pour la Korité (Aïd El Fitr), le mouton pour la Tabaski (Aïd El Kebir) et le couscous pour la Tamkharit (Achoura), l’usage veut que les chrétiens sénégalais concoctent du ngalakh pour marquer le début des fêtes de Pâques et la fin du carême.

Hier 2 avril, vendredi de Pâques, pratiquement l'ensemble des familles chrétiennes du pays ont préparé ce succulent sorbet servi sur son lit de couscous de mil au gros grain. Leurs amis et voisins de confession musulmane n'avaient qu'à défiler avec un récipient pour être servis. Et c'est ainsi, chaque année, depuis des lustres. Une tradition qui a tendance à renforcer les relations entre les Sénégalais des deux principales religions du pays.

Le ngalakh et la viande de mouton offerts respectivement lors de la fête de Pâques et de la Tabaski, sont un des échanges qui marquent la fraternité entre musulmans et chrétiens.

Chacun de ces évènements est l’occasion pour tous les Sénégalais de se réunir entre voisins, avec des amis ou encore en famille pour passer des moments agréables.

Par ailleurs, les familles chrétiennes cuisinent souvent deux plats, lorsqu’elles invitent des familles musulmanes à partager leurs repas de fête. Si le plat principal est à base de porc, un autre à base de poulet ou de mouton tués selon le rite musulman, est également préparé pour les invités.

Pour cette année, les chrétiens n’ont pas dérogé à la règle, avec ce sorbet distribué en abondance au grand bonheur des papilles de millions de Sénégalais.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 03/04/2021 à 11h24, mis à jour le 03/04/2021 à 11h45