Une tenue traditionnelle de trois pièces peut coûter entre 250 et 400 euros. Mais, certains ont trouvé la parade et s'oriente vers des teinturiers à qui ils confient leurs vêtements des années précédentes pour en changer astucieusement la couleur. On passe ainsi d'un ton clair à un plus foncé. Le résultat est souvent bluffant. Le problème est que la crise est tellement sévère que les teinturiers aussi sont touchés.
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Ainsi, ce métier, jadis rayonnant au Sénégal, commence à perdre de sa superbe, depuis l’arrivée du Covid-19. Très prisée dans les années 2000, la teinture a beaucoup perdu de son éclat. C'était pourtant la solution alternative pour ceux qui ne pouvaient pas ou ne voulaient pas se faire confectionner de nouvelles tenues. Seulement cette année, à l’approche de la fête de la tabaski, les ateliers sont vides, à cause de la faiblesse des carnets de commande.
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Déjà atteinte par l’arrivée des Chinois qui offraient des tissus de qualité médiocre à moindre coût, la teinturerie artisanale souffre aujourd’hui de la baisse du pouvoir d'achat de la clientèle habituelle. Pour beaucoup, la priorité est ailleurs, notamment le mouton qui n'est pas non plus bon marché.