Cette rencontre se tient dans un contexte particulier, avec le manque d’eau qui touche encore une bonne partie de la population.
Au Sénégal, plusieurs grandes villes, y compris la capitale Dakar, font face à des difficultés d'approvisionnement en eau. C'est le cas de Touba, la capitale religieuse des mourides dont le khalife vient d'ordonner aux disciples, l'étude et la construction d'un canal pouvant acheminer, comme pour la capitale, l'eau du lac de Guiers vers la ville sainte, située à près de 200 km. Actuellement, les habitants de Touba boivent l'eau puisée des forages et contenant une forte teneur en sodium et fluor qui la rend presque impropre à la consommation.
Dans la banlieue dakaroise et en zone rurale, les difficultés des populations restent énormes. Ici, ce sont les coupures incessantes et là, l'absence d'eau courante qui rendent la vie de leurs populations respectives quasi insupportables.
De ce forum, des solutions sont attendues, malgré ce que certains appellent un faux départ. En effet, ils sont nombreux à penser que les autorités ont échoué dans la mesure où l’entrée du forum est payante, et que l’évènement se déroule à Diamniadio, dans un lieu hors de portée des populations qui n’ont même pas été associées à la rencontre.
Après le Maroc en 1997, le Sénégal est le deuxième pays du continent à accueillir le Forum mondial de l'eau. Pour l’occasion, le président de la République du Sénégal, Macky Sall, a pu compter sur la présence de plusieurs de ses homologues africains, parmi lesquels, Denis Sassou-NGuesso du Congo, Umaro Cissoko Embalo de la Guinée Bissau et le président de la Mauritanie.