Ce système de transport, qui est nouveau au Sénégal, commence même à être adopté par ceux qui le critiquaient au départ. Mais pour le voir perdurer, les autorités en charge de son exploitation ont le devoir de redoubler de vigilance.
Lundi dernier, une coupure des câbles de communication du Train Express Régional (TER) a entraîné une perturbation du trafic. L'Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) soupçonne un acte de sabotage alors que d'autres évoquent un vol de câbles.
Lire aussi : Sénégal. Train rapide de Dakar: perturbations après une coupure de câbles, soupçons de vol
Néanmoins, au milieu de toutes ces accalmations, d'aucuns se posent des questions sur les chiffres avancés par les responsables de la société de transport qui, pour faire taire les critiques, ont fait savoir que le TER a déjà généré 3 milliards de FCFA de recettes, soit 4,6 millions d’euros. Chose peu crédible selon de nombreux Sénégalais, qui estiment que la vocation du TER n’est pas d’être rentable, financièrement parlant.
Le TER relie depuis décembre, en une trentaine de minutes, les 36 km qui séparent le centre de Dakar de Diamniadio, un trajet connu des automobilistes pour ses embouteillages monstres, dans une région concentrant près de 4 millions d'habitants.
Lire aussi : Sénégal: lancement de la 2e phase du train express de Dakar
Fort du succès de cette première phase, les travaux ont débuté en mars pour prolonger de 19 km la ligne inaugurée en décembre, afin de relier Diamniadio à Diass, où se trouve l'Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Ainsi, à terme, le TER va relier Dakar à l'aéroport, soit 57 km, en 45 minutes, selon l'APIX.