Face à la flambée du coût du loyer, l’Assemblée nationale avait voté en 2014 une loi portant sur la baisse des loyers à usage d’habitation. Celle-ci, promulguée par le chef de l’Etat, est entrée en vigueur après sa publication au Journal Officiel daté du 22 janvier 2014.
Elle visait à faire face à la baisse du pouvoir d’achat des ménages rudement affectés par la hausse des prix des loyers.
Accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par les locataires, cette loi a fini par être un échec.
Mais face à la crise actuelle, l’État a relancé à nouveau la même loi pour rendre effective la mesure en trois mois, suivant les recommandations des concertations sur la vie chère.
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Aujourd’hui, pour réussir la baisse du loyer tant attendue par les Sénégalais, la commission en charge de ce dossier a recommandé «un meilleur encadrement des tarifs, une règlementation de la profession d’agent immobilier, la digitalisation du système d’information sur le cadre juridique du loyer». Les locataires qui ont été assez bluffes sur la question ont aujourd’hui des avis mitigés.
Depuis la mise en place de la loi sur la baisse du loyer, les bailleurs ont toujours eu des moyens pour se soustraire à la directive présidentielle et de l’Etat. En ce contexte marqué par le renchérissement des matériaux de construction, autoriser la baisse du loyer s’avère difficile, voire impossible, selon les bailleurs qui ne comptent pas, encore une fois, écouter l’Etat.