CIO: le Sénégal désigné pour abriter les Jeux olympiques de la Jeunesse

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Le 09/10/2018 à 06h16, mis à jour le 09/10/2018 à 07h30

Si l'Afrique attend encore d'accueillir un jour les jeux Olympiques, le Sénégal a été officiellement désigné lundi par le Comité international olympique pour organiser en 2022 les Jeux olympiques de la Jeunesse, une version réduite qui accueille tous les 4 ans 4000 sportifs âgés de 15 à 18 ans.

Les membres du CIO, réunis lors de leur 133e session, ont ainsi validé la résolution de la commission exécutive prise début septembre de recommander la candidature du Sénégal, face à trois autres postulants: la Tunisie, le Botswana et le Nigeria.

Alors que la 3e édition des JOJ s'est ouverte samedi à Buenos Aires, la 4e édition des JOJ se tiendra entre mai et juin 2022 et sera organisée autour de trois sites: Dakar, la nouvelle ville de Diamniadio et la ville côtière de Saly.

Présent sur place, le président du Sénégal, Macky Sall, a évoqué un moment "historique pour le CIO, l'Afrique et le Sénégal".

"Je vous exprime au nom de tout le peuple africain notre gratitude pour ce choix certes difficile, mais ambitieux qui correspond aux idéaux de l'olympisme", a ajouté le chef d'Etat qui a promis que le Sénégal ferait "ce qu'il faut pour que l'Afrique vous reçoive dans des conditions exceptionnelles conformes aux standards internationaux".

Sall a annoncé que les JOJ disposeraient d'un nouveau stade de 50.000 places, dont la construction a déjà débuté, "en plus de la rénovation du stade Senghor" de Dakar.

Budget entre 100 et 200 M USD

Selon une source proche du CIO, le budget des JOJ-2022 sera compris entre 100 et 200 M USD, assuré par des contributions publiques et privées.

Le budget des JOJ de Buenos Aires, qui s'établissait initialement à 200 M USD (173,5 M EUR), "a été réduit de 40%", a annoncé samedi Bach, sans donner de détails sur la part apportée par le CIO.

Par la voix de Mamadou Ndiaye, président du Comité olympique sénégalais et membre du CIO, le Sénégal avait confirmé sa candidature dès le mois de février lors de la 132e session de l'instance à Pyeongchang.

Lors de cette session tenue avant les JO d'hiver, le CIO avait voté une motion indiquant sa volonté de confier les JOJ-2022 pour la première fois à un pays africain.

Les précédentes éditions des JOJ avaient eu lieu à Singapour en 2010 et Nianjing (Chine) en 2014.

Si Le Cap (Afrique du Sud) a été candidat pour les JO-2004, aucun pays africain n'a encore organisé de Jeux olympiques ni de JOJ. Seule l'Afrique du Sud a accueilli une grande compétition internationale avec la Coupe du monde de football en 2010.

Une carte "améliorée" pour Paris-2024

La session a également été le théâtre d'une présentation de la carte modifiée des sites des JO de Paris-2024, par Tony Estanguet, patron du comité d'organisation et le directeur général Etienne Thobois.

Sur cette nouvelle carte des sites déjà validée la semaine dernière par l'exécutif du CIO, les places fortes sont maintenues malgré une poignée de modifications qui n'impactent pas le concept général, avec deux poumons, à Saint-Denis où se dresse déjà le Stade de France (athlétisme, natation), et au coeur de Paris, sur les bords de la Seine et au pied de monuments prestigieux comme la Tour Eiffel (beach-volley, triathlon, marathon), les Invalides (tir à l'arc), le Grand Palais (escrime, taekwondo) ou les Champs-Elysées (cyclisme sur route).

Ces modifications "améliorent" la carte de sites et permettent de "réaliser des économies importantes", a estimé Pierre-Olivier Beckers-Vieujant, membre belge du CIO et président de la commission de coordination des JO-2024.

Estanguet a également indiqué que Paris-2024 soumettrait au CIO une proposition de sports additionnels au 2e (bien 2e) trimestre 2019. La liste maximale de sports additionnels sera ensuite adoptée par la session du CIO qui pourrait être avancée de septembre à juin 2019. Le nombre final de sports additionnels sera arrêté après les JO de Tokyo-2020.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 09/10/2018 à 06h16, mis à jour le 09/10/2018 à 07h30