Lamine Diack, jugé pour son implication dans un réseau de corruption voué à cacher des cas de dopage en Russie, est arrivé au tribunal accompagné de ses deux avocats, maîtres Simon Ndiaye et François Bourdon.
«Vous perdez votre temps, je ne ferai pas de déclaration», aurait déclaré Lamine Diack à l’endroit des journalistes, venus nombreux assister au délibéré avant d’entrer dans la salle d’audience.
Prévu à 11h, le verdict du procès de l’ancien président de la Fédération internationale d'Athlétisme (IAAF), de 1995 à 2015, a été rendu vers midi, devant l'accusé. La 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris a ainsi livré la sentence qui était attendue dans le monde entier.
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Le verdict suit les recommandations du procureur, qui avait requis 4 ans ferme contre Lamine Diack, et cinq contre son fils Pape Massata. Le parquet avait aussi réclamé pour chacun une amende de 500.000 euros et une interdiction d’exercer dans le sport.
Alors que son père a été condamné à 4 ans de prison, dont deux ans avec sursis, pour corruption passive et active, abus de confiance et blanchiment d’argent, Pape Massata Diack, concerné par la même affaire, a pris plus cher.
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Absent tout au long du procès, le fils de l’ancien président de l’IAAF a été condamné à 5 ans de prison ferme, assortis d’un mandat d’arrêt international et d'une amende d’un million d’euros (environ 655 millions de FCFA). En plus de cette peine, Massa Diack se voit interdit d’exercer pendant 10 ans.
En sus, l’IAAF avait demandé un total de 41,2 millions d’euros de dommages et intérêts aux six coprévenus, en l’occurrence Lamine Diack, Habib Cissé, Gabriel Dollé, et les trois absents au procès, à savoir Pape Massata Diack, Valentin Balakhnichev et Alexeï Melnikov.
Le ministère public avait également requis quatre ans de prison et la confiscation de 1,8 million d’euros contre l’ancien président de la fédération russe Valentin Balakhnitchev.
Habib Cissé, pour sa part, risque trois ans d'emprisonnement, dont 18 mois avec sursis.