«Les mafias de la construction sont depuis longtemps un cauchemar pour les entreprises qui sont empêchées d’achever leurs projets», a déclaré M. Zikalala lors du Sommet du bâtiment «Big Five Africa» organisé mardi à Midrand (40 km de Pretoria).
Il a ajouté que selon les données disponibles, les arriérés et les obstacles sur les chantiers de construction en raison des mafias ont coûté à l’économie sud-africaine plus de 68 milliards de rands (3,6 milliards de dollars) sur 186 projets.
A cet égard, il a signalé que le gouvernement est en train d’élaborer des politiques et des lois pour lutter contre les syndicats criminels, alors que des centaines de cas faisaient l’objet d’enquêtes par la police.Pour sa part, Alan Fuchs, porte-parole du parti de l’Alliance démocratique (DA) dans la province de Gauteng, a souligné que les mafias utilisent l’intimidation pour extorquer un pourcentage des contrats accordés aux entreprises de construction.
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Il a précisé que les organisations criminelles ont sans aucun doute joué un rôle important dans les dommages causés à l’industrie de la construction.
De son côté, le PDG de la fédération des entreprises «Black Business Council», Kganki Matabane, a déploré un manque de volonté politique pour remédier à ce fléau qui devient de plus en plus incontrôlable.
Il a noté que ce problème a également un effet néfaste sur la confiance des investisseurs étrangers qui se demandent si les autorités sud-africains peuvent protéger leurs intérêts dans le pays.
Selon la directrice générale de Business Leadership South Africa (BLSA), Busisiwe Mavuso, le crime organisé constitue la plus grande menace pour l’économie sud-africaine et son éradication est devenue une priorité.
La criminalité est l’un des graves problèmes qui ternissent l’image de l’Afrique du Sud. Un rapport du groupe de sondage mondial « Gallup » a classé l’Afrique du Sud cinquième pays le plus dangereux au monde.