«La demande en électricité plus élevée que prévu et la défaillance de certaines unités de production ont imposé la mise en œuvre de la phase 4 des délestages jusqu’à nouvel ordre», a annoncé Eskom dans un communiqué.
Elle a précisé que cette situation survient alors que les pannes ont supprimé 15.388 MW de capacité de production d’électricité, tandis que la mise hors service des unités de production pour maintenance planifiée a privé le réseau national de 7.169 MW.
Par ailleurs, la compagnie en détresse a expliqué que les retards dans la remise en service de certaines unités situées dans les centrales électriques d’Hendrina, Medupi et Tutuka, ont contribué à la baisse de la capacité de production nationale.
«Au cours des dernières 24 heures, deux unités de production ont été remises en service dans les centrales électriques de Lethabo et Medupi, mais des unités de production à Hendrina, Matimba et Matla ont été mises hors ligne pour réparation», a-t-elle poursuivi.
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L’Afrique du Sud est confrontée à une crise énergétique paralysante qui dure depuis plus d’une décennie. Et pour cause, le vieillissement des unités de production d’électricité, tombant en panne de manière récurrente.
Durant les derniers mois, cette crise a atteint une dimension sans précédent. L’approvisionnement du pays en électricité n’a cessé de se détériorer depuis l’hiver dernier (mai-octobre), Eskom ayant décidé de passer aux niveaux supérieurs de délestages électriques, après les nombreuses pannes qui ont plombé sa capacité de production.
Dans ce contexte, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré récemment l’état de catastrophe nationale pour «permettre au gouvernement de mettre en place des mesures pratiques pour soutenir les entreprises avec une alimentation électrique ininterrompue».