Ils viennent des différentes universités et grandes écoles du Gabon. Ils sont privés de leur bourse et ont décidé, comme Prince Aldo, d’assiéger l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) en espérant une suite favorable à leurs cris de détresse. Étudiant en licence 1 à l’Institut sous-régional multisectoriel de technologie appliquée, de planification et d’évaluation de projets (ISTA), il réclame neuf mois d’arriérés de bourse. «Parmi nous, certains viennent de province. Vivre dans la capitale c’est compliqué! Ce matin, certains ont été chassés des classes. À l’ISTA, une année d’études coûte 950.000 francs CFA. Nous venons réclamer la réouverture de la plateforme e-bourse», lance-t-il
Une situations qui met en difficulté aussi bien les bacheliers de la session 2024-2025 que les retardataires de la procédure, e-bourse, régulièrement inscrits dans des écoles supérieures. «Nous sommes en formation pour devenir informaticiens. Mais nous n’avons pas d’ordinateurs parce que nous n’avons pas de bourses», s’indigne, Grâce Moujika, étudiante en fin de cycle au Centre d’Information des Technologies de la communication (CITC).
Ces étudiants se retrouvent donc dans une impasse en raison de nombreuses incompréhensions et insuffisances d’informations autour du processus d’obtention des allocations d’études, via la plateforme e-bourse. C’est ce qu’explique Mirna Manoumba, étudiante en 2ème année de médecine «j’ai entamé ma procédure d’inscription entre mars. Selon une source de l’agence, mon compte devrait être activé en septembre mais le délai arrivé à échéance, j’apprends que je ne peux plus faire de demande et que mon compte est bloqué. Et là, sans ressources, je ne vais plus aux cours. Je n’arrive pas à m’en sortir», confie, la jeune étudiante presque au bord de la dépression.
Pour tenter de clarifier cette ambiguïté, nos tentatives de rencontrer les responsables de l’agence nationale des bourses du Gabon sont restées sans suite. Pendant ce temps, d’autres étudiants entament déjà leurs études, accentuant le sentiment de frustration des retardataires.