La 11e édition du festival du dibi a commencé le 19 décembre 2025 sur la place du Cinquantenaire de Bamako. Du 19 au 04 janvier 2026, les bamakois vont savourer le savoir-faire culinaire des rôtisseurs burkinabé, nigériens et maliens. La cérémonie de lancement a été présidée le ministre de l’Elevage et de la pêche, Youba Bah.
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L’élevage représente 15% du PIB national, ce qui en fait le troisième contributeur à l’économie après l’or et le coton. Le Mali est le deuxième plus grand pays d’élevage de la CEDEAO après le Nigéria et le premier pays exportateur de bétail de la sous-région et consacre 10% du budget de l’Etat au secteur agricole.
Le festival du dibi est un espace de dialogue et de découverte qui a pour objectif d’augmenter la contribution des produits de l’élevage et de la pêche à l’économie malienne et fait la promotion de la gastronomie malienne.
Au cours de ce festival, les visiteurs pourront également déguster les mets de toutes les régions du Mali. Il y aura aussi l’exposition des bétails sur pied pour que les visiteurs voient les différentes rares de mouton.
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L’ambition de la promotrice du festival du dibi est la labélisation du dibisoko à long terme. Moussa Balma est un rôtisseur burkinabé fier de sa volaille «je suis venu avec le poulet soumbala flambé». Il ajoute qu’il participe au festival depuis sa première édition.
Asiitan Taroré est une restauratrice malienne qui propose différents plats faits de «viande de mouton, de poulet et de pigeon. J’ai également de la glace et des gaufres».
Pour sa part, Hamza Ousmane Traoré, un rôtisseur ivoirien dira que «ce festival va me donner plus d’expérience parce qu’on ne finit jamais d’apprendre dans le domaine de la cuisine. Certains croient que la cuisine est facile alors que ce n’est pas le cas. Mais pour acquérir de l’expérience, il faut avoir de l’argent surtout».
La promotrice du festival estime «aujourd’hui, le festival du dibi est devenu une institution, crée des emplois, génère des revenus et valorise notre tradition culinaire. La gastronie à travers cet évènement contribue à renforcer le vivre ensemble et la cohésion sociale».
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Il ajoute que «cette 11e édition sera marquée par quatre grandes nuits thématiques qui mettront à l’honneur nos traditions, nos cultures et notre identité et notre patrimoine».
Enfin, le président de la filière bétail-viande, Mahmoud Diallo dira que «le label Mali soko contribue à rehausser la splendeur de la viande malienne tout en assurant la valorisation du bétail à travers sa transformation. Le Mali est un grand pays d’élevage mais perd la plus grande valeur en exportant massivement du bétail sur pied».



