C’est dans une salle archicomble de l’immeuble Arambo à Libreville, que le nouveau président du Conseil des affaires Islamiques du Gabon Benyamin Andjoua Obolo a été investi par les imams venus des neuf provinces avec leur délégation.
Sitôt après son installation, le désormais administrateur du CSAIG a demandé la sagesse à Allah et la force dans cette lourde mission. Il a dit compter sur le soutien de la communauté pour redynamiser l’Islam au Gabon.
«J’ai été désigné, mais je ne suis pas le meilleur d’entre vous. Si je fais bien, aidez-moi. Si je fais mal, corrigez-moi. Au moment où je deviens officiellement le chef de la communauté musulmane du Gabon, je tiens à témoigner toute ma gratitude à Allah exalté soit-il! Ainsi qu’à tous les imams, théologiens et prédicateurs qui m’ont fait confiance en me désignant chef de cette communauté par consensus», a-t-il déclaré.
Lire aussi : Gabon-Maroc: les lauréats de la 4ème édition du concours national de récitation du Saint Coran sont connus
Dès maintenant, le nouvel Amir s’engage à mettre de l’ordre dans cette congrégation religieuse jugée à tort ou à raison par certains observateurs, trop proche des milieux politiques du Gabon s’éloignant ainsi du principe de neutralité en Islam.
En lui confiant les rênes du CSAIG, les fidèles musulmans attendent de Benyamin Andjoua de mettre leur religion au-dessus des considérations partisanes.
«C’est une lourde charge. Et pour pouvoir être à la hauteur de cette charge, il faut deux choses: faire de la patience son cheval de bataille et son sabre, la vérité», recommande Ali Boziro, représentant des imams du Gabon.
Cependant, tous les cadres musulmans sont unanimes à dire que l’ancien bureau du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon, laisse un héritage fait d’acquis à préserver par la communauté. Au nombre de ces réalisations, la construction d’écoles et d’universités islamiques, la formation des imams et l’adhésion du CSAIG à la prestigieuse fondation MohammedVI des oulémas africains.
Lire aussi : Mosquée Hassan II de Libreville: le sermon du vendredi consacré au séisme au Maroc, des prières pour les victimes
«Ces acquis ne vont pas être relégués au second plan mais capitalisés. Il en est ainsi de notre appartenance à la fondation Mohammed VI des oulémas africains. La coopération doit être consolidée et c’est grâce à cette coopération que nous pourrons atteindre les objectifs que nous nous fixons...», a confié, Saïd Mapota, autre dignitaire religieux de la communauté musulmane du Gabon.
Celle-ci a-t-il poursuivi souhaite «d’avantage s’ouvrir sur le monde, créer des modèles de développement qui tiennent compte des aspirations des fidèles et favoriser l’éducation des femmes musulmanes».