Un «détachement militaire et de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée) a été la cible d’une attaque par des hommes armés non identifiés samedi», aux environs de 16 heures, dans les encablures d’Aorema, à une quinzaine de kilomètres de Ouahigouya, indique le communiqué du gouvernorat publié dimanche.
«Le bilan provisoire de cette attaque» est de 40 morts, «parmi lesquels six militaires et 34 VDP», auxquels s’ajoutent «33 blessés dans un état stable», «pris en charge actuellement au Centre hospitalier universitaire régional de Ouahigouya», chef-lieu de la région du Nord, précise le communiqué.
Une source sécuritaire a également évoqué un bilan d’une «quarantaine de victimes», ainsi que «plusieurs éléments blessés qui ont été pris en charge».
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La même source a indiqué qu’une «riposte», lancée après cette attaque, «a permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes». Une autre source sécuritaire a confirmé que les «assaillants» ont «quasiment tous été neutralisés».
Selon une troisième source sécuritaire, le détachement visé par l’attaque assurait «la sécurité de l’aérodrome de Ouahigouya».
Jeudi, face aux attaques jihadistes qui visent le pays, les autorités de transition au Burkina Faso ont décrété la «mobilisation générale» et la «mise en garde», qui leur donnent notamment «le droit de requérir les personnes, les biens et les services, le droit de soumettre à contrôle et à répartition les ressources au ravitaillement» et «le droit d’appel à l’emploi de défense, à titre individuel ou collectif».
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui se sont étendues au-delà de leurs frontières.
Les violences ont fait en tout plus de 10.000 morts - civils et militaires - selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.