Burkina Faso: la revalorisation du SMIG «bienvenue mais insuffisante»

Réactions suite à la forte hausse du Smig.

Le 23/07/2023 à 16h22

VidéoLa revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 46,65%, passant de 30.684 FCFA (environ 46,8 euros) à 45.000 FCFA (environ 68,6 euros), est une mesure salutaire pour les Burkinabè qui estiment qu’elle permet d’améliorer le pouvoir d’achat d’une catégorie de travailleurs. Toutefois, la hausse est jugée insuffisante compte tenu de la cherté de la vie.

Le SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti) au Burkina Faso passe de 30.684 à 45.000 francs CFA, soit une revalorisation de 46,65%. Le 29 juin 2023, le gouvernement a adopté le décret d’application du SMIG revalorisé en Conseil des ministres.

Entrée en vigueur, la mesure est salutaire pour les Burkinabè, mais pas assez au regard du coût de la vie. «Compte tenu de la cherté de la vie et de la hausse des prix des denrées de première nécessité et en tant que Burkinabè, je trouve que 45.000 francs c’est très insignifiant. Parce que lorsqu’on calcule ça revient à 500 francs par jour», témoigne un citoyen.

Cette mesure revêt des avantages pour les travailleurs, estime M. Badjoa. Elle peut s’expliquer par l’évolution du coût de la vie. «Le niveau du SMIG est toujours bas, lorsqu’on se réfère à d’autres pays. Mais je pense que c’est compte tenu de la réalité et surtout de l’environnement économique», explique-t-il.

Du côté des patrons d’entreprises également, l’initiative est la bienvenue. Pour Marius Lompo, patron d’un cabinet spécialisé en géologie, cette mesure doit d’être appliquée, même si elle va impacter la masse salariale des entreprises.

«C’est une obligation. A partir du moment où le texte a été signé, nous devons tous nous aligner derrière cette mesure. Il n y a pas de raison que des chefs d’entreprise s’en départent», a dit Marius Lompo.

La revalorisation du SMIG s’applique à tous les travailleurs du pays, à l’exception de ceux qui exercent dans des exploitations agricoles et les personnes liées par un contrat d’apprentissage.

Par Jean Paul Windpanga Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 23/07/2023 à 16h22