C’est l’identité remarquable de la ville de Kribi. Ailleurs que dans cette station balnéaire comme à Yaoundé, Douala et dans bien d’autres coins du pays, lorsqu’on vous voit avec du maban, il n’y a plus de questions à vous poser. Chacun sait d’ores et déjà que vous sortez fraichement de la ville balnéaire de la région du sud du Cameroun.
Le maban est unique par son style et ce sont les kribiennes qui ont trouvé le secret de ce petit poisson péché dans les eaux de l’océan atlantique. Ce poisson était pourtant peu consommé par le passé à cause de ses interminables arrêtes et au goût de sa chair très peu appétissant. Il s’agit en réalité d’une espèce de sardine appelée localement les bilolos. Les plus âgés de la localité témoignent que seules les personnes les plus démunies s’intéressaient à cette variété. Mais au fur et à mesure de la raréfaction du bon poisson,, les femmes de la localité ont trouvé une bonne manière de le préparer.
« Après l’avoir acheté, on l’écaille, puis on l’imbibe avec du sel et du citron, ensuite on le passe dans de l’huile jusqu’à cuisson. Il faudra attendre entre 6 et 7 heures pour l’amener au fumage. Une fois fumé, vous devez patienter pendant une heure environ avant de le servir.
C’est ça le maban, déclare une vendeuse rencontrée à l’agence de voyage Transcam située au quartier Nkol biteng à Kribi. A en croire les autochtones, le maban est devenu une tradition chez les peuples Kribiens. Un poisson prisé de tous et qui peut s’accompagner de manioc et de banane plantain.
Le prix du maban oscille entre 100 et 350 fcfa suivant le poids. Les plus exigeants l’aiment quand il est sec parce qu’il devient alors plus croustillant au grand bonheur des papilles gustatives. Lorsqu’on va à Kribi, on ne rentre difficilement sans le Maban. Il est sacré.