Cameroun: à Yaoundé, la langue et la gastronomie sont universelles

Des plats de la cuisine camerounaise.

Le 11/12/2023 à 09h40

VidéoPour bien manger, ce ne sont pas les bonnes adresses qui manquent à Yaoundé. Si chaque restaurant a ses propres spécialités, il en existe un qui se démarque par ses plats traditionnels propres aux deux régions anglophones du pays.

Yaoundé est la première ville du Cameroun. C’est aussi la capitale politique de ce pays, locomotive de l’Afrique centrale. Yaoundé est également une ville touristique grâce à sa géographie et surtout à son climat particulier.

La ville aux sept collines, comme on l’appelle affectueusement, est aussi un lieu où il fait bon vivre. Ici, la vie est moins chère comparativement aux autres villes du pays.

A Yaoundé, les activités économiques prospèrent dans presque tous les domaines et notamment dans celui de la restauration. Dans tous les quartiers, il n’est pas rare de constater le foisonnement des points où l’on peut s’offrir d’opulentes agapes. Ces petits coins chics où l’ambiance relève les plus délicieux plats du pays et d’ailleurs. Parmi ces endroits, le restaurant Le taro du quartier Melen, lieu-dit Polytechnique au 6ème arrondissement, tient une place particulière.

Il ne serait pas excessif de penser que le restaurant Le taro est l’expression même du vivre ensemble à Yaoundé. Son promoteur est originaire de la région du centre du pays, pourtant tous les plats qui proposés proviennent des deux régions anglophones du pays, notamment les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest qui font actuellement l’objet d’une guerre de sécession.

«Depuis que j’ai connu ce lieu, je n’hésite pas à y faire un tour au moins une fois par semaine. Les cuisiniers d’ici me font penser à mon village. La saveur est exactement celle que j’aurais souhaitée», nous déclare un client rencontré sur les lieux.

Deux chaises plus loin, une jeune dame déguste les yeux fermés un plat à la sauce jaune. Elle n’est pas origine de ces deux régions et nous le fait savoir «On pense toujours que ce sont seuls les anglophones qui aiment cette sauce, pourtant non. Moi je ne suis pas de leurs villages mais j’en raffole».

Le restaurant Le taro présente au quotidien cinq plats à savoir le Taro, le Eru, le Gombo au pistache, l’Ekoang et les légumes sautés au pistache. Les prix varient entre 1.000 et 2.000 fcfa. La dizaine d’employés facilite le service à la satisfaction de tous.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 11/12/2023 à 09h40