Depuis quelques temps, le Cameroun traverse une période grave avec la propagation des discours haineux sur les réseaux sociaux. De l’avis des sociologues, ces propos pourraient provoquer des guerres civiles au Cameroun. Il s’agit en réalité de personnes qui, pour des raisons inavouées, véhiculent sur les réseaux sociaux, des messages de division entre les ressortissants des régions du Sud, de l’Est et du Centre, opposés à ceux de la région de l’Ouest notamment à l’ethnie bamiléké.
En clair, les Bamilékés sont accusés, à tort ou à raison, de spolier les terres des autres tribus moyennant de minables sommes d’argent. Cette querelle traverse les cimes et les observateurs avertis craignent le pire pour les années à venir.
C’est forte de ce constat que l’organisation More Women In politics a réuni femmes et jeunes, le 1er juin 2023 à Yaoundé. L’objectif de cette rencontre, tenue au siège de la Croix rouge camerounaise, était de sensibiliser l’opinion sur les dangers auxquels le Cameroun s’expose en laissant prospérer de tels discours sur son espace public.
Trente organisations de la société civile ont pris part à ces Assises animées par des hommes de religion, de militants de partis politiques, de juristes et de libres penseurs sous le parrainage des ministères de la Promotion de la femme et de la famille, et celui de la Jeunesse et de l’éducation civique.
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Au terme des rencontres, les participants ont exhorté les autres citoyens à prier pour le Cameroun et à travailler ensemble pour promouvoir la réconciliation et la solidarité nationale. Les jeunes ont également été encouragés à s’engager dans des actions positives pour leurs communautés et à promouvoir la diversité culturelle et ethnique.
Le message a aussi été adressé au gouvernement pour qu’il accorde toute l’importance à l’éducation et la sensibilisation pour barrer la route aux préjugés et aux stéréotypes dans un univers où les médias classiques devront jouer leur rôle de promoteurs de la paix au Cameroun